Tagada Jones nous met À Feu Et À Sang
Le nouvel album de Tagada Jones, "À Feu Et À Sang", vient à point ou plutôt à poing pour faire des étincelles.
Les Tagada Jones ne sont pas prêts de sucrer les fraises. Leur dynamisme, comme la dynamite qu'ils instillent dans leurs textes et dans leurs compositions, sont là pour nous le prouver. Et ce n'est pas ce nouvel album "À Feu et À Sang" qui nous fera penser le contraire.
Cela commence avec le titre éponyme de l'album, qui donne le ton. Trois ans après "La Peste et le Choléra" et son titre choc "Mort aux cons", on a à nouveau droit à une dose d'adrénaline pour nous retourner le cerveau dans le bon sens.
Les concerts ayant été interdits par le gouvernement, il vous sera difficile de pogoter sur l'album, distanciation bien-pensante oblige. Ou alors, dans votre salon, mais seul.e.s.ee.s.eee.s comme on dit en écriture inclusive lgbtq+q++2++.
On vous conseillerait également de ne pas l'écouter en voiture, à moins que vous ne souhaitiez justement ridiculiser les limites instaurées à 80km/h sur des 2x2 voies désertes, et ainsi participer plus que de raison aux recettes de votre Etat.
Gardez donc votre mal en patience en prévision de futurs pogos à l'horizon 2022 (à priori). En attendant, savourez votre solitude, votre confinement, déconfinement, re-confinement troisième du nom bientôt, et faites mûrir votre rage à l'écoute des textes de Tagada Jones.
Des textes à faire pâlir nos confrères de BFMTV ou du Monde, même si l'on doute qu'ils écoutassent "À Feu et À Sang" le jour de sa sortie, gageant qu'ils préférassent sans nul doute la poésie et les fulgurances intellectuelles des toutes dernières chansons d'Aya Nakamura*, l'ambassadrice de la Langue Française...
Au menu de ce "À Feu et À Sang", pas mal de thèmes forts et sociétaux sont abordés. À travers la lucarne de Tagada Jones, on découvre une vision terriblement lucide et réaliste de la violence et de la bêtise de notre société.
Écologie, environnement, conflits, guerres, religions, addictions et violences passent à travers leur tamis.
C'est sans concession et c'est ce qui nous fait plaisir.
Nous, à l'écoute de l'album, on avoue, on était un peu désabusés, alors avec José et Anna, on a pris la Camaro, fait le plein de gazoline avec un dernier baril, et on a fait des burn sur la place de la mairie, musique à fond. C'est notre façon de dire merci.
Pour en savoir plus :
*Ndlr : on avait envie de placer un imparfait du subjonctif, pour la forme et pour les fans d'Aya... 😘
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