Mata Hari ou le punk rock façon années 70/80

Mata Hari, retenez ce groupe Montpelliérain, car il imprime un rock très fort et autant chargé de révolte que de nostalgie. Leur premier EP sort le 13 décembre, mais on en a un avant goût avec le premier extrait "Factory". 

Avec Factory, le rock de Mata Hari fleure bon la révolte industrielle.


Mata Hari, Rock énervé et turbulent


Punk rock. Oui, c'est un peu ça en écoutant le premier EP de Mata Hari

Avec le premier extrait sorti ce 1er octobre, intitulé "Factory", j'ai comme l'impression dès le début d'entrer dans une véritable factory.






Il en sort en effet ce fumet de sueur et de graisse industrielle, cette sensation de nostalgie, une sorte de réminiscence d'une France industrielle, celle des trente glorieuses, lorsque les bleus de travail étaient tâchés de cambouis et les mains calleuses et noires de sueur et de poussière, maniaient l'outil.


Des choses qui ne parlent pas lorsque que l'on occupe un poste de banquier d'affaires, devant le clavier stérile d'un bureau climatisé et aseptisé de La Défense. 


La révolte signée Mata Hari


Les temps ont changés. Mais la révolte est toujours là. Et elle s'exprime avec Mata Hari.

Mata Hari, c'est trois jeunes montpelliérains pleins de panache, Paul Gauloise (Basse, Claviers, Chant), Teo Blanc (Guitare, Basse, Chant) et Paul Maumy (Batterie). 

Mais Mata Hari c'est aussi le rock d'avant les délocalisations et la mondialisation. 

Eh oui, je dis ça parce que ce rock que nous sortent les montpelliérains me fait penser aux grandes manifs des mineurs des bassins houillers. 

J'écoute Mata Hari et j'ai le souvenir des grands mouvements de grève des années 80. 

Mais ce son me donne plutôt la sensation de revivre non pas ceux du nord de la France mais ceux des bassins miniers anglais, tant le rock diffusé est ici celui d'une révolte. Une révolte désespérée.

Avec Factory, le rock de Mata Hari fleure bon la révolte industrielle.

C'est presque sombre, sans espoir, mais à l'écoute, on a presque envie de rejoindre le combat avec "John Difool". 

Et là, on sent comme revenir le fantôme de Tatcher grimé en Macron, à qui l'on opposerait un puissant doigt d'honneur façon The Clash, et lancé par Mata Hari.

Le premier EP "Building Site" comprend 4 titres biens énervés et revendicatifs, ciselés autour de notre société, comme si l'on revivait une boucle temporelle, les aspirations étant toujours les mêmes.

Il sortira le 13 décembre, et j'aurais déjà presque envie d'en voir un second, tant c'est bon.


Allez, tous à la manif !








Mata Hari
Nouveau clip "Factory"
Sorti depuis le 1er octobre
Clip en plan séquence dans une "Factory"

Nouvel EP 
"Building Site"
Sortie le 13 décembre 2019

Pour en savoir plus :
Soundcloud


NB : Pour la petite histoire on me dit dans l'oreillette de l'usine, que Mata Hari est à l'origine un club de 4 formé de Paul, Teo, Jonathan (chant) et Jacques.

Au fil de l'évolution du groupe, Jacques a vécu un « plan de sauvegarde de l’emploi », la nouvelle façon macronesque de dire plan social suivant le jargon poétique des RH de la novlangue capitaliste.

Pour renforcer l’équipe, son poste a été ensuite remplacé par l’arrivée de Paul Maumy à la batterie.

Et peu après Jonathan a demandé une rupture conventionnelle, le genre d'évènement qui permet à l'employeur de dire que l'on se quitte bons amis. 

On souhaite donc bon vent à toute cette team de travailleurs, car nul doute que la lutte continue !

1 commentaire:

  1. Mes ancêtres mineurs seraient fiers d'entendre pareil compliments sur la musique de leur descendant !

    Merci beaucoup !!!

    Paul Gauloise,
    MATA HARI

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