Mémoire de musique : Björk, Come To Me
L’amour fait pousser des ailes, des ailes qui font s’envoler avec parfois la sensation de se jeter dans le vide au risque de s’écraser. Ce que l'on ressent en écoutant COME TO ME de Björk sur l'album DEBUT.
Le risque pris, presque de façon incontrôlée, instinctive, irrépressible même, sans notion des conséquences, comme une poussée vers cet inconnue, cette équation irrésolue, et non résolue.
Et voilà cette impulsion dans le vide, comme l’impression d’un saut à l’élastique. Et souvent l’élastique rompt emporté par l'élan. Celui du coeur. Il suffit alors d’un mot. Non.
Et là, la bulle explose. On ne laisse plus le charme agir comme dans cette vieille publicité. Au contraire. Le charme se rompt.
Et si l’on se dit qu’il vaut mieux éviter cela, cette sensation d’abandon, d'oppression, de solitude, pour éviter la souffrance ou la honte, alors on se dit qu’il est préférable de se couper les ailes. Comme contraint dans ses propres chaînes.
Et puis, si l’on ne fait rien et que l’on réprime cette impulsion du cœur, alors c'est peut-être que l'on accepte que la chance viendra de l’autre. Qui sait. Qui aura fait le grand saut.
Ou pas.
Et voilà donc tout le paradoxe et le concept de cette chanson de Björk. Come To Me. Une chanson emblématique de son univers. Entre amour fou, sentiments exacerbés et tortures du coeur.
En quelques mots, deux couplets, Björk résume le parcours amoureux inachevé et presqu'impossible.
En quelques mots, deux couplets, Björk résume le parcours amoureux inachevé et presqu'impossible.
Sortie sur l'album DEBUT, cette chanson est pour moi l'une des plus caractéristiques de son univers, un univers tout à fait particulier et que l'on découvre au fil des titres.
Le voilà, son univers. Poétique, fait d'envolées lyriques, d'utopies et de souffrances, de sentiments exacerbés puis réprimés.
Björk, mille fois meilleure chanteuse qu'actrice (on se souvient de cette horreur qu'est Dancer In The Dark), sort cet album en 1993.
C'est son premier album solo après la séparation de son groupe THE SUGARCUBES.
Le voilà, son univers. Poétique, fait d'envolées lyriques, d'utopies et de souffrances, de sentiments exacerbés puis réprimés.
Björk, mille fois meilleure chanteuse qu'actrice (on se souvient de cette horreur qu'est Dancer In The Dark), sort cet album en 1993.
C'est son premier album solo après la séparation de son groupe THE SUGARCUBES.
Et cet album est, à mon avis, une masterpiece.
Je me souviens l'avoir acheté un an après sa sortie. Direct. Sans raison. J'étais tombé dessus. Hasard. Après une écoute chez un disquaire, l'acte d'achat. Pourquoi ?
Allez, honnêtement, j'avais flashé sur la pochette. Simple et magnifique. Sans fard. Nature. Ce regard m'a ébloui et je suis tombé amoureux de Björk, aussitôt.
C'est un peu mon problème d'ailleurs, tomber amoureux, flasher sans raison. Vous, je sais pas mais moi, c'est irrationnel. Je ne sais pas si ça se soigne mais aujourd'hui, même à 35 ans, ça continue à m'arriver.
Évidemment, à chaque fois mes target sont improbables, irréelles, genre challenge d'une vie impossible à relever, on trouve en vrac des femmes mariées, des femmes avec des enfants, d'autres avec qui on aura des enfants mais qui n'en veulent pas, d'autres qui préfèrent adopter un chien, d'autres qui partent... Mais bon, c'est comme ça, on n'y peut rien. Et donc à chaque fois c'est l'histoire d'un bide. Et si j'accepte de m'écraser en saut à l'élastique sans élastique, dans bien des cas, cela ne m'empêche d'avancer et de me dire qu'au final, il y a toujours Björk. Ça rassure. Avec un Cognac aussi.
Donc le voilà, le fameux flash sur Björk avec ses joli yeux en amande, son pull mohair pour sortir les poubelles et ses cheveux en bataille, zéro maquillage. Le kiffe. Une rebelle nature. Une fille qui se fiche du look et des autres. Fabuleux.
Du coup, j'ai écouté et là, baaam, j'ai eu un second coup de foudre pour sa voix.
Et puis je me suis arrêté sur ce titre. Come to me. Unique. Magique.
Irrationnel de ma part tant les titres au top abondent sur Debut.
Je le place pourtant juste devant Play Dead, un autre titre que j'adore de cet album, une chanson tout en souffrance et en émotion, et devant One day, somptueux moment intimiste d'où monte peu à peu une émotion profonde qui prend crescendo aux tripes. Une chanson forte et simple sur la maternité.
Et pour moi, Come to me dépasse de loin les autres morceaux de l'album, comme Human Behaviour, pourtant troublant et énigmatique, comme le magnifique et tellement poétique Venus as a Boy, ou Big Time Sensuality plus dans l'air du temps de l'époque, très beat bass, ou l'électro séduisante de Violently Happy.
Au total, on sent la touche de Nellee Hooper, le producteur de Massive Attack qui fera mes soirées underground de ces années-là. Ah, Massive Attack, il faudra que j'en reparle. Cela a fait mon trip d'Amsterdam...
Bref. Voilà donc Debut. Un album bourré de pépites, à redécouvrir. C'est celui qui a véritablement lancé sa carrière internationale. Et pour moi c'est l'un de ses meilleurs, un an après avoir sorti sa dernière galette, Utopia, son dixième album studio, oui, j'avoue, c'est celui du Début mon préféré.
Vous connaissiez ?
Je me souviens l'avoir acheté un an après sa sortie. Direct. Sans raison. J'étais tombé dessus. Hasard. Après une écoute chez un disquaire, l'acte d'achat. Pourquoi ?
Allez, honnêtement, j'avais flashé sur la pochette. Simple et magnifique. Sans fard. Nature. Ce regard m'a ébloui et je suis tombé amoureux de Björk, aussitôt.
C'est un peu mon problème d'ailleurs, tomber amoureux, flasher sans raison. Vous, je sais pas mais moi, c'est irrationnel. Je ne sais pas si ça se soigne mais aujourd'hui, même à 35 ans, ça continue à m'arriver.
Évidemment, à chaque fois mes target sont improbables, irréelles, genre challenge d'une vie impossible à relever, on trouve en vrac des femmes mariées, des femmes avec des enfants, d'autres avec qui on aura des enfants mais qui n'en veulent pas, d'autres qui préfèrent adopter un chien, d'autres qui partent... Mais bon, c'est comme ça, on n'y peut rien. Et donc à chaque fois c'est l'histoire d'un bide. Et si j'accepte de m'écraser en saut à l'élastique sans élastique, dans bien des cas, cela ne m'empêche d'avancer et de me dire qu'au final, il y a toujours Björk. Ça rassure. Avec un Cognac aussi.
Donc le voilà, le fameux flash sur Björk avec ses joli yeux en amande, son pull mohair pour sortir les poubelles et ses cheveux en bataille, zéro maquillage. Le kiffe. Une rebelle nature. Une fille qui se fiche du look et des autres. Fabuleux.
Du coup, j'ai écouté et là, baaam, j'ai eu un second coup de foudre pour sa voix.
Et puis je me suis arrêté sur ce titre. Come to me. Unique. Magique.
Irrationnel de ma part tant les titres au top abondent sur Debut.
Je le place pourtant juste devant Play Dead, un autre titre que j'adore de cet album, une chanson tout en souffrance et en émotion, et devant One day, somptueux moment intimiste d'où monte peu à peu une émotion profonde qui prend crescendo aux tripes. Une chanson forte et simple sur la maternité.
Et pour moi, Come to me dépasse de loin les autres morceaux de l'album, comme Human Behaviour, pourtant troublant et énigmatique, comme le magnifique et tellement poétique Venus as a Boy, ou Big Time Sensuality plus dans l'air du temps de l'époque, très beat bass, ou l'électro séduisante de Violently Happy.
Au total, on sent la touche de Nellee Hooper, le producteur de Massive Attack qui fera mes soirées underground de ces années-là. Ah, Massive Attack, il faudra que j'en reparle. Cela a fait mon trip d'Amsterdam...
Bref. Voilà donc Debut. Un album bourré de pépites, à redécouvrir. C'est celui qui a véritablement lancé sa carrière internationale. Et pour moi c'est l'un de ses meilleurs, un an après avoir sorti sa dernière galette, Utopia, son dixième album studio, oui, j'avoue, c'est celui du Début mon préféré.
Vous connaissiez ?
Post a Comment