Stéphane Galland révèle le mystère de Kem

On l’attendait et le voilà enfin, le nouvel album de Stéphane Galland. "Stéphane Galland & (the mystery of) Kem" place le percussionniste belge au sommet de son art.

Stéphane Galland & (the mystery of) Kem sur LACN

Il y a beaucoup de talents belges et ce n’est pas une blague. A croire qu’il y aurait un terreau favorable à l’expression artistique, dans pratiquement tous les domaines. Ça doit être la frite.

En tout cas, s’il y en a un qui donne la frite, la patate, même, c’est bien le nouvel album de Stéphane Galland.

Talent à l’état brut

Stéphane Galland est un condensé de talent. Ce percussionniste belge ne tape pas sur des bambous et maîtrise son art à la perfection. Il faut dire qu’il pratique depuis le plus jeune âge, au conservatoire de Huy, avec ses potes, à tel point qu’il a fini par en faire sa vocation, tout naturellement. 

Et c’est donc logiquement vers le Jazz qu’il s’est porté, histoire d’exprimer son talent, et surtout bercé des sonorités de Miles Davis, de John Coltrane. Les plus grands. Aujourd’hui, outre le groupe AKA MOON dans lequel il émerveille son monde, le voilà qui sort son nouvel album solo.


Stéphane Galland & (the mystery of) Kem sur LACN

Condensé de talent, il l’est donc. Et surtout de curiosités, ce qui lui a permis d’ouvrir des portes et d’explorer de nouveaux territoires, et faire de nouvelles rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres. 

Pour en juger, il faut rassembler les continents : L’Afrique, avec le Sénégal et son maître de la percussion en la personne du regretté Doudou Ndiaye Rose, ou avec les Pygmées de Centrafrique. L’Inde avec l’une de ses figures rythmiques les plus emblématiques, le maître Umayalpuram K. Sivamaram, une référence tant en terme de rythme que de jeu. 

Mais ses collaborations comme ses découvertes ne s’arrêtent pas là. AKA MOON s’apparente aussi à un laboratoire avec des collaborations marquantes, souvent en dehors des sentiers battus, notamment DJ Grasshoppa, Oumou Sangaré, David Gilmore, Dhafer Youssef, ou encore Ibrahim Maalouf pour LEVANTINE SYMPHONY, que l’on retrouve sur l’album.

Au total, des collaborations et un labo dont il tire la quintessence aujourd’hui en solo. Avec Kem.

À la découverte de Kem

L’enrichissement provient du mix de ces racines, de ces cultures et, au final, l’inspiration en découle, presque de façon limpide.

Cette inspiration, on la retrouve donc dans ce nouvel album, son second après LOBI en 2012 (avec Tigran Hamasyan au piano, Carles Benavent à la basse, Magic Malik à la flute, Misirli Ahmet aux percussions et Petar Ralchev à l'accordéon).

« Stéphane Galland & (the mystery of) Kem » impose un nouveau sens à sa trajectoire artistique et la complète parfaitement. 

À la source de toutes les compositions, il rassemble tout la puissance de son travail. Et s’enrichit aussi de collaborations plus qu’inspirantes. Ibrahim Maalouf bien sûr, sur le titre « Memetics »

Mais aussi toute une brochette de jeunes musiciens audacieux et talentueux : Sylvain Debaisieux (saxophone), Bram De Looze (piano), Federico Stocchi (basse) ; il est rejoint par l’un des plus grands joueurs de flûte carnatique, Ravi Kulur (Ravi Shakar, Anoushka Shankar…), originaire du Sud de l’Inde. 


Stéphane Galland & (the mystery of) Kem sur LACN cover

Dans cet album ultra positif et brillant, on découvre ici la terre mystérieuse de Kem, qui désigne la couleur noire dans l’Egypte Ancienne, une couleur associée dans notre culture au deuil et au mal, alors qu’elle désignait là-bas celle du limon du Nil, source de vie renouvelée.

Jouer sur les contradictions pour mieux les rassembler et les mixer de façon positives, voilà donc la réelle source d’inspiration que nous offre  « Stéphane Galland & (the mystery of) Kem ».



Nouvel album : Stéphane Galland & (the mystery of) Kem
Sortie le 26/10 chez Outhere Music
Plus d'infos sur Facebook
En concert à Paris le 30/10 à la Petite Halle

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