Récit de mon MaMA : Jour 1 ou comment foirer ma venue à cause des Chirac

Une fois n'est pas coutume, on se met en mode blog, et on part en live voir MaMA, aka le MaMA Festival, pour une première journée de périple. Ou plutôt, pour ma part, une première journée de péril en la demeure tant mon planning a été chamboulé. MaMA Mia Que malhor !

LACN revient sur sa première journée de non concert du MaMA festival 2019

Pour le MaMA Festival, le roi de l'organisation c'est bibi


Le MaMA festival fête ses 10 ans, mon dieu comme le temps passe. Il s'inscrit en IDF, à l'instar de la Jimi, comme le grand rendez-vous annuel de la musique, de la musique et encore de la musique vers l'infini et au-delà. 

Rencontres, artistes, conventions, découvertes, tout y est. Le bonheur, c'est simple comme un MaMA festival.

Evidemment, cette année je me suis encore mal organisé et je me retrouve au dernier moment pas forcément dans la bonne case mais bon ça, c’est un peu mon habitude.



LACN revient sur sa première journée de non concert du MaMA festival 2019



Jongler avec les groupes et les concerts s’avère toujours un exercice fort délicat d’autant plus que, pour ce premier jour, j’avais un événement en dehors du MaMA qui s'est greffé au dernier moment. Enfin, deux événements.

Le premier, impossible de le louper : un pince fesses au musée du Quai Branly Jacques Chirac, champagne à gogo, pièces jaunes et tout, thanks to Moi J'y Crois.

Non, pas pour signer le livre d'or des "jeunes avec Chirac", mais pour une expo dont je ne suis pas sensé parler dans ces colonnes et accessoirement pour la présentation de la saison 2019/2020. 

Ce qui m'intéressait c'était le programme des concerts du Quai Branly. On en parlera plus tard. Bon, entre nous, j'ai un peu abusé du champagne... Oups, ne tiens-je plus l'alcool ? Honte.

Le second event, crucial, c’était la release party de Berling Berlin. A ce propos vous devriez avoir tous déjà lu la chronique de leur nouvel album. Étant fan ultime, j'avais promis d'y aller, et prévu de l'enchaîner direct après le pince-fesses, pensant que j'en sortirais tôt (et accessoirement à jeun)... Mais oups, "je vais pas pouvoir...". Cela me fiche toujours mal à l'aise de ne pas faire un truc pour lequel je me suis avancé, et donc encore désolé Adeline de Lostsong.

- Dis MaMA, pourquoi je ne tiens plus l'alcool ?
- Parce que tu ne bois plus assez. Tu manques d'entraînement.

CQFD


Les concerts que je voulais vous faire découvrir

Quand tu regardes le programme du MaMA, tu es forcément tout fébrile. Le stylo tremble, tu coches des groupes et tu te dis, "oh oui, eux je veux les voir", "eux aussi", "eux ils sont top"...

Et tu te retrouves à sortir de ton sac une liste de courses dont Mary Popins serait jalouse.

Comme j’ai loupé la convention on parlera pas de Theophile mais en même temps, on en a déjà parlé donc aujourd'hui ce sera focus sur la première non journée de concert avec mon top des concerts auxquels je voulais me rendre pour vous en parler, mais auxquels je n’ai pas pu assister, la faute à Jacques Chirac.

Je m'étais fait une bonne liste bien exhaustive d'artistes à visiter ce 16 octobre. Les voici.


Carine Bonnefoy Duo

Je voulais commencer mollo, donc je m'étais dit que voir Carine Bonnefoy Duo serait une bonne entrée en matière, tranquille, chillout et tout.

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Carine est pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, rien que ça. Elle accumule les récompenses (Django d’Or-prix SACEM de la création en 2007 pour "Outre-Terres", référence à ses racines polynésiennes) et s'est illustrée à la tête d'un trio, d'un quintet, et en collaborant sur des arrangements pour des ensembles prestigieux un peu partout dans le monde. 


Elle se produit également avec son Large Ensemble de 17 musiciens avec lequel elle a sorti cette année un album "Today Is Tomorrow". Aujourd'hui elle se produisait en duo au Phono Museum. J'ai loupé.

On l'écoute ici :



Problème, en même temps il y avait Silly Boy Blue à La Machine Du Moulin Rouge. Dans un autre genre, que j'apprécie tout autant.




Silly Boy Blue

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Il faut dire que j'avais été séduit par le côté aérien de son premier titre "Cecilia", donc cela aurait été sympa de la voir, mais ce sera partie remise. 







Silly Boy Blue, c'est Ana Benabdelkarim, qui nous revient de Nantes. Elle véhicule dans ses chansons un univers romantique et mélancolique, et n'hésite pas à se dire influencée par les icônes glam rock et par la noirceur de la new wave. Et rien qu'avec ça j'adhère.


On écoute ici son premier EP :



Tessa Dixson



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Dans un registre différent, plus pop, on pouvait enchaîner avec Tessa Dixson, mais il fallait courir asap au Carmen pour voir sa prestation.

Comme il pleuvait le sol était glissant. Mais cela valait la peine, tout en espérant arriver à temps, passer le contrôle, présenter son pass, et aller se désaltérer au bar parce que, après l'effort, il faut toujours une bonne bière pour évacuer les courbatures. 

Tessa Dixson, est belge, donc niveau bière j'imagine qu'elle s'y connaît. Ceci dit, on n'est pas là pour parler bière, mais pour parler de Tessa Dixson.





Ce que j'apprécie, c'est son style groove, son timbre de voix très soul, et l'on sent à travers cela les différentes influences culturelles, belge, mais aussi californienne et british. Pour preuve, on n'entend pas son accent belge dans ses chansons. Même pas une fois.

J'aime beaucoup par exemple l'émotion qu'elle dégage dans le titre "Falling", un petit bijou. À écouter en fin de soirée, dans le clair obscur des volutes de pensés, le cognac tournoyant dans le verre, tout en dissertant sur le sens intemporel de la vie.

Du coup, on peut l'écouter ici :




Alors que Tessa Dixson performait au Carmen, Nebraska et Jospeh Chedid faisaient leur show. Il fallait donc se dédoubler. Donc impossible. Joseph ou Nebraska ? Nebraska ou Chedid ? Pile ou face ? Au final, rien pour moi. J'ai donc loupé les deux.




Nebraska


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Derrière Nebraska, on trouve deux fois "1 gars, 1 fille", soit deux fois chouchou et loulou, enfin bon, rien à voir avec la série, mais c'est surtout pour dire que l'osmose semble parfaitement fonctionner chez ces 4 parisiens. 

Ils proposent un rock, légèrement cold wave qui leur va à merveille, auquel se marie des envolées rock US qui font tout leur charme.




La guitare de Bérangère s'accorde à plein avec la voix d'Amélie et ses petites intonations à la Kate Bush, cela donne un univers pur et envoutant dont j'avoue être fan. Gab et Rico complètent le quatuor et apportent leur puissance maîtrisée.

Entre guitare et voix féminines, basse et batterie masculines, ils me donnent l'impression d'un accord met-vin parfaitement composé. 


On peut les écouter ici :






Joseph Chedid

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Que dire de Joseph Chedid ? J'ai l'impression que l'on a déjà tout dit de lui. Il était au Phono Museum pour une prestation haute en couleur dont je n'ai rien vu.

Joseph Chedid, c'est tout un univers, un monde de musique, qu'il livre entre sons electrisants, jeux de guitare subtils et textes sensibles.  



Les Chedid, vraiment, cette famille est bien le plus beau cadeau que l'on ai fait à la chanson française. On peu écouter le nouvel album de Joseph Chedid ici :


Du coup, si tu avais fait l'impasse, tu pouvais te rendre directement vers ton nouveau dilemme. 



Indian Queens

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Sombre et hypnotique, voilà un peu l'univers d'Indian Queens, notamment avec "You Came Over Late" dernier single du groupe, qui les propulse dans le rock des légendes. 

Un sacré challenge pour un groupe d'à peine deux ans d'existence, mais qui a su fédérer tout autour de lui une sacrée communauté de fans et d'artistes, à commencer par Simon Raymonde (Cocteau Twins), Theresa Wayman (Warpaint) ou encore Robert Smith (The Cure). 


Robert Smith ne perd d'ailleurs jamais l'occasion de les inviter à le rejoindre en live lorsqu'il tourne sur des festivals.

Personnellement, je suis fan de leur univers. On peut les écouter ici :


Séduit par Indian Queens ? Normal, mais question timing, c'est un peu dommage de se dire que quelques minutes plus tard, il y avait Wildes, une autre pépite UK. Et que le téléporteur est toujours en panne.




Wildes


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Wildes, c'est Ella Walker, auteur compositeur et interprète londonnienne d'origine irlandaise. Du coup, côté ballades, elle sait y faire.

À l'écoute, elle impressionne d'abord par sa voix, sensible et touchante, puis par son univers riche en pop mélodieuse, dont on s'imprègne tout naturellement tant il envoute. 

Difficile de ne pas être sous le charme, notamment avec "Stay" son dernier single.


On peut l'écouter ici :





Comment terminer la soirée en beauté ?

Dans HIMYM, on disait souvent qu'il ne se passait jamais rien de bon après 2 heures du matin. 

Dans mon cas, cela s'est révélé toujours vrai à Berlin, mais ici, pour le MaMA, c'est peut-être passé 23 heures que tout peut être bouleversé.

En guise de bouleversement, c'est surtout celui lié à l'agenda des sorties, tant les choses se précipitent.

Comment suivre le rythme et éviter de se noyer ? Pas mois de 4 concerts phare pour moi, qui se déroulaient en même temps, alors que j'étais déjà moitié bourré, bloqué avec les Chirac... 

D'abord, il y avait Bear's Towers, que j'avais déjà vu en showcase à la Jimi. Pratiquement au même moment qu'Antoine Pesle et Calling Marian sans compter Praa

Comment faire ? Délaisser la case Praa en comptant la voir sur Instagram Live pendant que l'on assiste au set de Bear's Towers

Bref. Dans le doute, ajoute, mais là, rien à rajouter. On démarre avec Praa.



Praa


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Praa est un condensé de maturité et de charisme musical. Du haut de ses 26 ans, la chanteuse rennaise est impressionnante à écouter et à voir car elle a tout d'une grande.

Elle renforce sa Pop d'une bonne dose de R'nB et de soul qui rendent ses prestations scéniques absolument attrayantes. J'adore par exemple "Infinite Regress".


Sa tessiture vocale est au diapason lorsque l'on sait que ces territoire glissants et peuvent être semés d'embuches. Elle s'en sort à merveille et c'est un plaisir à l'écouter.

Son premier EP est à découvrir ici :


Merci au MaMA pour le live Instagram de Praa que j'ai pu voir alors que j'étais séquestré dans l'amphithéâtre des Chirac. 

Ce qui m'a fait louper aussi Antoine Pesle.




Antoine Pesle


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La pop douce et suave d'Antoine Pesle laisse le charme agir. Elle emporte, dans une langoureuse étreinte pour des instants de bonheur partagés. 


C'est un peu ça l'état d'esprit d'Antoine PesleIl pourrait d'ailleurs être le grand prêtre de l'HIFI Romance et de la coolitude. HIFI Romance, c'est justement le titre de son dernier album. Il se laisse écouter les yeux fermés.



Mais au même moment on avait Bear's Towers... Comment faire ?




Bear's Towers


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En voilà des ours bien léchés... Les Bear's Towers promènent leur rock pas si débonnaire que ça, mais toujours avec charme et tonicité.

Cela donne un son très attachant, aux frontières de la pop-folk et du rock. Ils étaient il n'y a pas si longtemps à la JIMI, ce qui m'a permis de les voir en live et d'apprécier leur prestation. 


Du coup j'aurais pu faire l'impasse sur le MaMA mais cela n'aurait pas été très sympa car franchement ils méritent le détour. En même temps, au final je n'ai pas eu le choix, les Chirac en ont voulu autrement.

D'ailleurs je vous invite à les découvrir ici :


Normalement si j'avais voulu voir Calling Marian, j'aurais dû quitter soit Bear's Towers, soit Antoine Pesle. C'est quand même dingue, non ?



Calling Marian

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Cela aurait été pour moi la dernière prestation de ma soirée de non concert. Pourquoi ? Parce que Calling Marian, me donne une electro qui me ramène directement vers mes grandes heures de clubbing berlinoises.

Elle vient de Lyon, et elle a tout pour conquérir le monde, tant son univers electro s'exprime avec aisance. Elle distille une techno très féminine, pleine de touches harmoniques mais sans délaisser les percussions lancinantes. Ses mix sont veloutés, enveloppant et planants à souhait. C'est brillant.



Histoire de clôturer ou plutôt de débuter une soirée, c'est parfait pour moi.

La nuit commence ici :


Voilà pour la première non journée de non concerts du MaMA 2019. On promet de se rattraper le jeudi 17 octobre. 

On n'aura pas les Chirac à gérer.

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