Un P'tit Clip : Dweamz - Fwance Amuzement Park
DWEAMZ présente le clip de son nouveau single "Fwance Amuzement Park" que l'on pourra retrouver sur son EP à paraître en juin. Un titre qui rappellera bien des souvenirs à ceux qui sortaient pour exprimer leur désaccord, et que l'on a réussi à faire taire en confinement...
Joyeux 1er mai ! Baam ! Aie !
"Fwance Amuzement Park" est sorti fort à propos ce 1er mai, jour de
la fête du travail où certains dirigeants se rêvent à fêter le travail des
autres. En même temps, le rêve est presque devenu réalité pour eux...
Depuis quelques années en France, la rue est devenu un grand jeu de
massacre pour les autorités à l'esprit chamailleur, et le premier mai, un
terrain d'exercice raffiné pour les "chargés de mission" au cabinet
présidentiel, afin d'exercer leurs talents de taekwondo. Qui a dit fête
populaire ?
Bienvenue au Fwance Amuzement Park
Dans cette ritournelle, c'est un peu comme si Monsieur Eddy nous chantait
"Bienvenue au camp du bonheur" sauf qu'on ne parle pas ici de congés payés.
Voilà ici une version un peu plus musclée...
Avec "Fwance Amuzement Park", DWEAMZ nous emmène en effet
dans le monde merveilleux de la France d'aujourd'hui, un pays plein
d'attractions, où ceux qui nous dirigent semblent vraiment s'épanouir à
merveille.
Sans trop se méprendre on pourrait presque avancer que l'hexagone est un
véritable parc de loisirs pour nos "élus".
Surtout depuis les fameuses "lois travail (Macht Frei)", les "réformes" des
retraites et les récriminations exposées par les "sans dents", ces désormais
fameux "gens qui ne sont rien" et autres "analphabètes" que les autorités
accueillent avec délectation par des charges miliciennes...
À leur décharge, il faut bien que les derniers remparts de la République
ultra libérale en marche, casqués, dronés et armés jusqu'aux dents, puissent
se défouler en jouant à Robocop, à l'instar des chargés de mission du
Palais.
C'est ce que semble nous dire DWEAMZ avec ce clip "Fwance Amuzement Park", sorte de reportage journalistique en mode DIY, relatant ce jeu de
massacre.
On s'amuse bien dans ce beau parc tout propre et policé
On dira que c'est sans doute pour notre sécurité ou notre bien...
Ici, les activités sont nombreuses. Ceux qui depuis deux mois sont devenus
les "soldats de première ligne" surfent sur des toboggans remplis par des
jets de canons à eau, ils jonglent pour éviter les balles de défenses qu'on
leur lance par amour façon tire aux canards, ou plutôt aux moutons, et ils
s'amusent à retenir leur respiration dans des nuages de gaz. Le tout sous
vos applaudissement, à vingt heure précise.
De bons petits cobayes de la République (en Marche...).
Le tout relaté par des médias qui servent la soupe mieux qu'aux Restos du
Coeur, et filmé sous les caméras des appareils télécommandés de
surveillance, dont certains préfets à la casquette joliment décorée de
feuilles de chêne ou de glands façon années 40, rêveraient sans doute de
voir équipés de lanceurs de balles, voire plus.
Un monde merveilleux, tout gris et tout policé comme il faut, qui s'exalte
aux grands discours cérémonieux et larmoyants de son désormais "chef de
guerre" façon Maréchal de pacotille, histoire de faire passer toute honte
bue la pilule d'une application de traçage des populations, et que la
cover de ce premier single ancre dans des valeurs que l'on se plaît à
redécouvrir depuis quelques années, avec une belle typo très
gothique.
"Yawolh mein Führer !" Oh, pardon, "Très bien Monsieur le Président !"
devrait-on dire...
I have a DWEAMZ
Allez, on va pas polémiquer, on respire un grand coup, on prend son spray
de lacrymo et on s'en tiendra juste à la musique sinon on pourrait jaser,
même s'il y a de la lutte derrière tout ça, parce que la musique est une
lutte quand même, surtout lorsque le ministère de la culture surfe depuis
deux mois sur un encéphalogramme plat.
Ah bon ? Y'a des gens qui vivent de la culture ? On se demande nos élites ne vont pas trouver un moyen de recycler la culture dans les champs, et faire avec les artistes, les salariés du spectacle, les intermittents, etc, etc, ce qu'ils n'ont pas réussi avec les profs, à savoir envoyer ramasser les fraises... avant d'aller les sucrer.
Ah bon ? Y'a des gens qui vivent de la culture ? On se demande nos élites ne vont pas trouver un moyen de recycler la culture dans les champs, et faire avec les artistes, les salariés du spectacle, les intermittents, etc, etc, ce qu'ils n'ont pas réussi avec les profs, à savoir envoyer ramasser les fraises... avant d'aller les sucrer.
Cette musique signée DWEAMZ, elle trouve ses racines dans une ville,
une ville fort en colère dans le 93, celle de Montreuil.
Une ville manifeste et où le premier mai est d'abord commémoratif de ceux
qui ont fait avancer les droits ouvriers (une époque où la police tirait
déjà sur les manifestants), avant qu'un président banquier ne les fasse
reculer, une ville au fort caractère donc, à l'image de ce quintet tonique
et qui ne mâche pas ses mots.
On a hate d'être en juin, déjà pour sortir de prison, quoique on aura
"StopDemocraty" notre belle appli de bracelet électronique, mais surtout
pour écouter "Come Two", cet EP fort en gueule, aux quatre titres
plein de tempérament.
Pour en savoir plus :
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