Un P'tit Clip : PALES - TRIPPY SEASON
PALES dévoile ce 21 octobre 2022 le nouveau titre "Trippy Season" accompagné d'un clip fort addictif.
Extrait de l'EP "In Our Hands ?" dont la sortie est prévue le 18 novembre prochain, "Trippy Season" est le nouveau titre proposé par PALES.
Le groupe, formé en mars 2021, propose un post-punk à tendance noise très classy auquel j'ai adhéré immédiatement.
C'est certes bien dark, mais c'est je trouve très lumineux. Il paraît pourtant que leurs premiers morceaux ont été conçus dans une cave voûtée en plein cœur de Strasbourg.
J'imagine alors une propension malsaine à égorger des surmulots et à boire leur sang chaud et velouté pendant que le petit animal gigote jusqu'à sa dernière goutte, tout en dansant en cercle autour d'un brasero dans lequel ils recrachent les os des ces pauvres petites bêtes. Digne d'une Brigitte Bardot Alerte...
Mais je m'égare...
Après quelques mois passés reclus dans leur abri souterrain, nos musiciens dévoilent deux premiers singles "Get out" car il est temps de sortir au grand air, puis "Our Bottomless Pit" que je n'ose traduire ici tant c'est un puits sans fond.
S'ensuivent rapidement leurs premiers concerts car les fans sont nombreux et impatients de goûter à leur son. Les tremplins s'y mettent à leur tour, toujours un peu à la traîne, pour les sélectionner. Mais si je dis ça, ce doit être parce que je suis foncièrement méchant.
Comme dans de nombreux cas, c'est sur scène que l'on peut puiser toute la substance d'un groupe. Alors autant venir s'abreuver à la source, en effet.
La scène est le juge suprême, qui diaboliquement, ne laisse jamais rien passer. Comme pour une entrecôte machiste délicatement posée sur le grill du barbecue, la scène fait fondre les sucs, mais elle peut aussi les carboniser.
Cette épreuve à la fois sublime et tragique, PALES avait dès le départ tout pour la relever et l'emporter. Les petits rongeurs égorgés en soirée musico-rituelle ne sont pas morts pour rien : nos jeunes ont bien le cuir tanné, la couenne épaisse et solide pour endurer le supplice du live. Un supplice qui se révèle être leur miel.
Dans ces conditions, loin du puits sans fond des débuts, le groupe explose en plein jour et c'est une orgie : les deux guitares s'étripent ; la basse martèle notre cage thoracique ; la batterie dévale la pente infernale du rythme et au centre de ce grand bain de fièvre, la voix nous captive et nous envoûte avec des nuances qui n'ont rien à envier au chant des sirènes ni à la fureur de la scène.
Et c'est au fil de leurs morceaux défiants les dieux et les éléments, que le groupe nous renverse littéralement et nous emmène avec lui dans les tréfonds de la cave de l'âme humaine. Addictif et magnifique.
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