Interview : Madeleine - "Petite je rêvais de devenir violoniste"
Madeleine nous a présenté il y a deux semaines son tout dernier clip "Ça Va Passer". Un titre plein d'émotion, et extrait de son album "Tout Ce Qu Reste Inexpliqué", un album que j'aime beaucoup et que je vous conseille. Alors j'ai voulu en savoir plus sur elle en lui posant quelques questions.
Bonjour Madeleine. Il y a quelques jours tu as présenté le clip officiel de ton titre "Ça va passer". Quel a été l’accueil que t’ont réservé les fans, sur ce titre mais aussi plus largement sur ton album "Tout Ce Qui Reste Inexpliqué" ?
C’est le titre le plus écouté et diffusé de l’album. Il méritait une mise en image ! Les artistes qui ont participé au projet l’adorent et les personnes qui me soutiennent depuis maintenant un an, ont été, comme toujours, au rendez-vous ! Je suis heureuse de voir que nous sommes en phase et touchée par ce fidèle soutien.
Avant de parler de ton album "Tout ce qui reste inexpliqué", j’aimerais qu’on revienne un instant sur toi, est-ce que tu peux te présenter, qui est Madeleine ?
Je suis une auteure-compositrice-interprète aux cheveux bleu. Je m’inspire visuellement du personnage de Lilou dans Le 5ème Élément et musicalement de la chanson française.
Pour l’arrangement de mes textes j’associe mes connaissances en musique classique avec celles de mon producteur en musique électronique et orientale. Cela me permet de proposer des chansons dans des styles très différents !
Peux-tu nous parler de ton parcours, qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique, et ce qui t’a portée jusqu’à Madeleine aujourd’hui, et notamment ce premier album l’an dernier ?
Petite je rêvais de devenir violoniste. J’ai finalement préféré l’alto que j’ai pratiqué pendant douze ans au conservatoire. L’alto a la forme d'un violon mais possède un registre plus grave et un son plus chaud qui me correspond mieux. C’est un instrument que j’ai le plaisir d’introduire dans mes compositions et aujourd’hui sur scène.
J’ai eu plusieurs projets amateurs en parallèle à mes études. Je suis ensuite allée travailler dans le monde de la finance dans lequel je n’ai pas réussi à m’épanouir. Cela fait deux ans que j’ai quitté mon travail pour m’investir à temps plein dans la musique.
J’ai commencé par écrire, puis enregistrer et produire mon premier album, “Tout ce qui reste inexpliqué”, au cours de l'année 2019 pour le sortir en mars 2020.
Peux-tu nous parler de tes influences, y’a t il des artistes, des styles musicaux qui t’influencent et te poussent à composer ?
C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre parce qu’il y a énormément d’artistes qui m’influencent.
J’ai une liste d’une cinquantaine d’artistes qui m’ont inspiré pour l’écriture du premier album à laquelle s’ajoute une nouvelle liste d'artistes pour l’écriture du second que je prépare en ce moment. Les genres sont très variés : classique, rap, musiques traditionnelles orientales, pop, électro, trap, rock etc.
Revenons à ton album "Tout ce qui reste inexpliqué". Il y a comme une grande partie de toi dedans, c’est ton histoire ? Quelle a été sa genèse, son point de départ ?
“Tout ce qui reste inexpliqué” raconte le questionnement auquel nous sommes tous confrontés lorsqu’une relation se termine. Ce sont des morceaux de mon histoire, de celles de mes proches et le résultat de plusieurs lectures comme “L’esprit de solitude” de Jacqueline Kelen. Je voulais mettre des mots sur les émotions qui s’emparent de nos pensées avant, pendant et après une rupture amoureuse.
Comment s’est passé le travail autour de cet album, entre la composition et l’enregistrement et tout le travail collaboratif autour ?
Toutes les étapes d’écriture, d’enregistrement et de production de l’album se sont déroulées en 2019.
Le processus d’écriture, de composition et de réécriture s’est déroulé entre mon village en Champagne, mon studio de musique à Issy-les-Moulineaux et celui de mon producteur à Tel Aviv.
L’enregistrement a eu lieu dans un studio emblématique au coeur de la nature en Israël : Ha’Ogen. C’est l’un des studios de prédilection d’Asaf Avidan où l’ambiance est familiale, on s’y sent vraiment bien. J’ai posté quelques photos de nos moments dans ce studio sur Instagram et Facebook. N’hésitez pas à aller les voir, si vous souhaitez vous imprégner du lieu en écoutant la musique.
L’album a ensuite voyagé en Belgique pour atterrir entre les mains du grand Lionel Capouillez (aussi bien au sens propre qu’au figuré puisqu’il a mixé les albums de Monsieur Stromae, Big Flo et Oli, la Chica et tant d’autres).
Si vous êtes curieux de découvrir les autres artistes et techniciens qui se cachent derrière la réalisation de mes chansons vous pouvez vous rendre sur ma chaîne YouTube : pour chaque titre, je dévoile dans la description en dessous de la vidéo, le nom et la contribution de chacun dans le projet.
Quelle est la prochaine étape après cet album ? Tu repars en studio ? Des projets en prévision ?
J’ai écrit mon deuxième album cette année. J’espère pouvoir finaliser les arrangements et l’enregistrement avec mon producteur à Tel Aviv dans les mois qui viennent.
Mon prochain projet sortira en mai. C'est une reprise de la chanson “Histoire d’un amour”, connue en France grâce, entre autre, à la grande interprétation de Dalida.
L’ambition pour nous était de proposer une version moderne en termes d’arrangements et d’interpretation. Cette volonté se retrouve dans la manière de jouer mon alto sur ce titre. J’ai écris des lignes mélodiques qui se différentient des violons romantiques des versions de Dalida ou de Luis Mariano, mon producteur lui nous fait danser avec tout le reste !
On a fêté un anniversaire atypique, celui de la pandémie. Ça fait un an qu’on vit à l’arrêt. Quel est ton ressenti sur cela, comment as-tu vécu cette année ? D’autant plus que ton album est sorti à cette période, tu n’as peut-être pas eu l’occasion de le présenter comme tu le souhaitais ?
Cette année j’ai adapté mon planning en mettant l’accent, entre autre, sur le développement de mon projet sur scène.
J’ai démarché beaucoup de structures pour bénéficier d’accompagnements. J’en profite pour remercier les salles et les associations qui ont travaillé dur pour me donner les moyens de faire grandir mon projet.
Je suis prête pour la reprise et poursuis mon travail de création d’ici là !
On va faire un peu de profilage pour faire un peu plus connaissance si tu veux bien. Alors, si on te proposait de collaborer avec un artiste sur un projet musical, ce serait qui et pourquoi ?
Il y a énormément d’artistes avec lesquels j’aimerais travailler. Si j’avais la chance de pouvoir en choisir un par compétence je demanderai à MC Solaar de partager avec moi un morceau de son énorme talent d’auteur, à Tabea Zimmermann les clefs de sa justesse émotionnelle dans son jeu d’alto, aux Daft Punk une collaboration expérimentale avec mon producteur pour s’amuser autours d'arrangements inédits.
Y’a-t-il une nouveauté musicale que tu viens d’écouter et que tu nous conseilles ?
Rita Payés - Nunca vas a comprender
As-tu un album préféré que tu écoutes très fréquemment ?
Plutôt une infinité de chansons qui reviennent en fonction des cycles de ma vie.
As-tu une personnalité passé ou présent que tu rêves de rencontrer ?
C’est très dur de n’en retenir qu’une ! Je triche et choisirai un apéro avec autour de la table Joan Baez, Voyou, Zazie, -M-, Francis Cabrel, Paul Mirabel, Keny Arkana, Nicole Ferroni et Oxmo Puccino.
J'imagine l'ambiance ! Un film, une série, culte pour toi ?
Le 5ème Élément de Luc Besson.
Une BO de film ou de série que tu aimes ?
La chanson The Letter de The Box Tops dans le film Good Morning England.
Super film en plus. On termine avec une dernière question pour conclure. Si tu avais un message ou un conseil à passer à tes fans ce serait quoi ?
Courage et bienveillance !
Post a Comment