Digitipus In Nazoo a soif de Malibu Sheba Wasabi Bleu

Les Lyonnais de Digitipus In Nazoo frappent un grand coup avec leur album Malibu Sheba Wasabi Bleu.

Ce matin José est arrivé furieux. Je lui ai demandé pourquoi. 

Il m'a dit qu'il avait fait un commentaire sur Facebook et qu'il avait été censuré. 

Ça m'étonnait pas, mais je lui ait tout de même demandé pourquoi : "Tu l'as écrit en franco-portugais avec ton accent ou juste en français" ?

Il a pesté puis m'a dit qu'il avait écrit un commentaire pour dénoncer la bêtise et l'inculture de certaines personnes. 

J'ai ri. Pas étonnant qu'il soit ainsi censuré. Facebook ne veut surtout pas que les gens se rendent compte du nombre consternant de gens incultes. Cela pourrait les faire mal réagir et ajouter de la violence à la bêtise. 

Bref. Tout cela me fait constater avec effroi à quel point le niveau est de plus en plus bas. 

Heureusement, histoire de réhausser justement le niveau, musicalement parlant, on peut compter sur Digitipus in Nazoo, d'autant plus que leurs textes dans la langue de Molière, garantis sans fautes, ont de quoi interpeller autant que leurs mélodies. Et en parlant de textes, certains auraient pu faire plaisir à Bashung.

C'est la remarque que j'ai faite à José puis Hannah, une fois de plus en retard, en leur faisant écouter l'album de Digitipus in Nazoo, ce qui a eu la vertu de faire redescendre d'un cran la tension cardiaque de José.

Il faut dire que ce Malibu Sheba Wasabi Bleu a tout pour plaire.

Déjà, le titre me rappelle l'époque révolue où je m'asseyais au comptoir d'un fameux restaurant japonais et que j'assistais avec délectation à des figures libres de wok par les champions du monde de nouilles sautées, avant de les voir atterrir dans mon assiette. Une autre époque, de celles où, dans sa grande mansuétude, le gouvernement nous donnait l'autorisation d'aller au restaurant, c'était avant 2017... oups, 2020... mais c'est pareil.

Revenons à ce Malibu Sheba Wasabi Bleu.


On sent de riches influences chez ce quatuor lyonnais. Leur rock est intense et largement enchanteur pour mes oreilles parfois chafouines.

Il y a comme pour ce Malibu Sheba Wasabi Bleu, un mélange savoureux. Des basses expertes qui bondissent autour de bon vieux riffs accrocheurs. Des textes salés où chaque mot est pesé pour cingler l'esprit. Le tout, dans une pure tradition rock, où se chevauchent funk dansant et punk énergique.

Et puis, surtout, il émane de ce groupe comme une fusion de l'esprit et de l'âme, un camaraderie évidente. Pas étonnant lorsque l'on sait que justement l'aventure des Digitipus in Nazoo démarre au lycée. C'est ce qui transpire : un son né dans un garage, après les cours, un truc rocambolesque où l'on se dit qu'on s'en fout du DS de maths car nous on préfère la gratte. 

Pas étonnant qu'on finisse dernier au classement PisA. On reste premiers en musique en revanche, c'est déjà ça.

Ce Malibu Sheba Wasabi Bleu signé des Digitipus in Nazoo se savoure avec bonheur.

Xavier Perret (chant, textes), Florent Testud (guitare) sont évidemment rejoints dans l'aventure par le frangin, Arnaud Perret (basse, clavier). Il faut dire qu'à l'étage, on entend clairement ce qui résonne au fond du garage. Ça donne envie de descendre. Le DS de maths attendra.

Les choses prennent corps avec un Ricard (mais en live), puis l'aventure prend fin après deux albums, "La danse du couteau" en 1991 et la compilation "Sarmagatha veille sur toi" en 1993, avant d'éclore à nouveau tel un phoenix en 2013.

Le temps passe, 20 ans en l'occurrence, mais personne n'a pris de ride, car c'est dans la tête que tout se passe.

Bertrand Chavanel reprend les baguettes et le quatuor repart donc de plus belle. Deux autres opus sont au rendez-vous avant de lancer ce Malibu Sheba Wasabi Bleu à la face de l'univers.


Y'a pas à dire. Ce Malibu Sheba Wasabi Bleu signé des Digitipus in Nazoo se savoure avec bonheur.


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