The Boys fait gagner Amazon Prime
Le défi d'adapter les comics de Garth Ennis, "The Boys", a été relevé par Amazon Prime, succès à la clé. À tel point que "The Boys" se projette vers une saison 2. En attendant, retour sur la saison 1.
Le parti pris d'Amazon Prime
Amazon avait décidé de frapper un grand coup en adaptant "The Boys", les comics de Garth Ennis.
Publiés à l'origine chez Wildstorm productions, ils avaient changé d'éditeur sous la pression de DC Comics pour finalement poursuivre l'aventure chez Dynamite Entertainement.
Il faut dire que "The Boys" avait de quoi déranger les puristes des superhéros. À la clé, un ton trash, cynique, décalé et ultra gore.
Et c'est le pari risqué qu'avait souhaité relever Amazon Prime en adaptant les comics à l'écran, avec aux commandes avec Eric Kripke, Evan Goldberg et Seth Rogen à la production.
Pari gagné puisque, à peine deux semaines après son apparition à l'écran le 26 juillet 2019, elle constitue le plus grand succès d'Amazon en streaming, permettant à la plateforme d'engranger de nouveaux abonnés.
Et surtout, elle acquiert un succès critique considérable, la propulsant au rang de série culte.
Des héros pas comme les autres
Les superhéros campés dans "The Boys" sont plutôt loin d'être ternes, ni des gendres idéaux, contrairement à ce qu'ils voudraient faire passer à travers le discours marketing ultra formaté de la holding d'armement qui les "emploie", la Vought-American Consolidated.
Et qui les créé et contrôle grâce au composant V, sérum qui les dope... On est loin de la ligue des justiciers...
On peut parler réellement d'adaptation entre les comics et la série. Plusieurs éléments en effet apparaissent assez différemment (Madelyn Stillwell, la relation A-Train/Pop Claw, la présence de la femme de Billy Butcher).
Les modifications apportées donnent encore plus de caractère aux personnages. Résultat, il en ressort des relations plus fortes et un attachement décuplé chez le spectateur, même pour des personnages malsains.
Il n'en reste pas moins que l'on a affaire à une réelle bande de crapules. Les personnages cassent les codes traditionnels et l'on ne peut que jubiler à les voir traîner dans les affres de la drogue, du sexe, de la haine et de la violence gratuites.
Homeland (Le Protecteur dans la VF), joué par l'inquiétant Anthony Starr, est admirable d'antipathie et, côté sociopathe, remet à sa place des Superman et Captain America trop fades.
Deep (Chace Crawford), sorte de clone d'Aquaman, est un plaisir à voir, tant il est mal dans la peau et accroc au sexe, tant il échoue à faire le bien avec ses congénères aquatiques.
Les Boys ne sont pas en reste avec à leur tête un Billy Butcher (Karl Urban) qui fera date.
Au total, on a droit à des caractérisations très fortes et très précises pour la plupart des personnages (même pour Translucide et son fils).
Voilà qui donne du liant à cette série et la classe parmi les séries à voir absolument.
Post a Comment