Another Life ou comment vous débarrasser de vos ados dans l'espace
La nouvelle série Netflix "Another Life", lancée cet été à grand coup de trompettes de la renommée, jette dans l'espace une bande de jeunes mal dégrossis pour soi-disant sauver la Terre. On est mal parti. Et ça fait flop à l'arrivée. On vous dit pourquoi.
On va vous éviter de perdre du temps
Après "Battlestar Galactica", dont elle était l'une des héroïnes, Katee Sackhoff avait du se dire pourquoi ne pas refaire une balade dans l'espace ?
Bonne idée. Encore fallait-il qu'elle lise le script avant de s'engager dans l'aventure.
Cette fois, direction "Another Life", une série Netflix qui promettait tant sur le papier.
Une forme de voyage entre "Lost In Space", "Alien" et "Nightflyers", avec une pincée de "First Contact" et de "Rencontre du troisième type". Cela laisse rêveur !
Lourd fardeau à porter en l'occurrence pour le créateur Aaron Martin, qui se frotte à du costaud.
Challenge accepté, défi relevé, qu'en est-il ?
Another Life ou comment vous débarrasser de vos ados dans l'espace
Le pitch d'Another Life
Ça va être rapide.
On empile des personnages dans un vaisseau spatial de top qualité, on les lance dans l'espace dans une mission suicide pour sauver la Terre en prenant contact avec une "intelligence" extraterrestre qui a lancé un artefact sur la planète bleue pour apparemment faire connaissance, mais qui peine à s'exprimer clairement.
Truc très classique.
Par conséquent, notre vaillant équipage va devoir rejoindre l'étoile à l'origine de l'histoire pour tenter de converser avec nos aliens.
Hop, en deux temps trois mouvements, on lance en mission un vaisseau interstellaire qui se retrouve en 10 minutes déjà à l'autre bout de la Galaxie.
Voilà. Donc sur la route, pas mal d'embuches évidemment.
Les Millennials dans l'espace
La première bien sûr c'est l'équipage en lui-même. Ici, c'est free party. Contrairement à la Nasa ou aux autres administrations spatiales, on ne prend pas des cadors mûrs ayant déjà roulé leur bosse dans l'espace.
La seule apparemment avec de la bouteille c'est justement celle qui chapeaute ce grand barnum, la commandante Niko Breckenridge, jouée par Katee Sackhoff.
Parce que sinon, elle est entourée de toute une galerie de personnages dont les caractérisations les plus insupportables ont été poussées à l'extrême. A tel point que l'on se demande si ce n'est pas une série humoristique qui n'ose pas dire son nom.
Ils sont bêtes, arrogants, mal dégrossis, irrespectueux, sans éducation, savoir vivre ni retenue, on se demande s'ils ne sont pas arrivé là par hasard, s'ils ont des valeurs, une quête de sens, etc...
On a envie de les gifler (ou de fesser les personnages féminins, surtout Jessica Camacho et Blu Hunt...) même si c'est interdit, tellement ils sont insupportables.
Surtout qu'ils passent leur temps à s'engueuler. Ça peut aller 5 minutes, mais 10 épisodes...
Alors, la seule qui a une peu la tête sur les épaules, c'est la commandante, qui doit devenir maîtresse d'école et changer les couches des petits.
Insupportable et pas crédible pour deux sous.
Et le Pompon : comme c'est le bonheur au travail, mais qu'il n'y a pas encore de Chief Happiness Officer, on décrète que dans ce vaisseau, c'est friday wear tous les jours. On peut donc se promener en slip.
Et le Pompon : comme c'est le bonheur au travail, mais qu'il n'y a pas encore de Chief Happiness Officer, on décrète que dans ce vaisseau, c'est friday wear tous les jours. On peut donc se promener en slip.
Les faits marquants de "Another Life"
Evidemment dans ce contexte tendu, avec de tels personnages ridicules, inutile de dire que les scénaristes vont tirer la corde jusqu'à l'user.
Et jusqu'à nous user.
C'est lent... alors il faut injecter des "aventures"... en voici, en voilà :- Le pilote qui est jaloux de la commandante par ce qu'il a pas le commandement du vaisseau et alors il décide de lancer une mutinerie pour piloter le vaisseau.
- Le vaisseau qui tremble et les comédiens qui tremblent aussi en se jetant contre les murs ou en s'agrippant à la seule console centrale, comme dans les Star Trek des années 60...
- Des ethno-biologistes Millennials de 20 ans qui arrivent sur une planète inconnue et retirent leur casque "parce que y'a écrit 19% d'O2 sur la tablette et du coup on doit pouvoir respirer"...
- Le type qui fait ses prélèvements "à la One Again" de truc inconnus et flasques et bizarres et qui s'étonne de choper un virus extraterrestre qu'il a rapporté dans le vaisseau...
- L'alien qui sort de la colonne vertébrale de la pauvre fille qui danse de la tectonique pour faire crédible "je suis infectée"...
- L'alien qui entre dans le vaisseau en ayant bien attendu que les gens soient d'abord passé devant... tout ça pour mourir... ou se suicider ?
- "On a pas assez d'oxygène ou de nourriture" donc on fait un détour en s'arrêtant sur une planète inconnue pour pomper de l'eau et cueillir des fruits qu'on mange sans la moindre analyse parce qu'ils ont l'air jolis. Forcément c'est de la Weed. À croire que les scénaristes en ont abusé aussi.
- Le type qui se retrouve avec une double personnalité car infecté en étant happé par la copie vieillissante de l'artefact...
- L'intelligence artificielle qui se la joue trop humaine, et qui tombe en panne... C'est sûr, il y avait challenge...
- Les pannes à répétition justement qui tombent toujours au moment où on commence à se dire qu'on a pas fait la vaisselle...
- La marche arrière du vaisseau dans l'espace pour "miraculeusement" récupérer la commandante perdue parce que son cordon s'est détaché...
Allez, on arrête là.
Cela en fait beaucoup...
À tel point qu'on passe à côté de l'essentiel :
Cette série pourrait être un monument mondial de série comique. Hélas elle se trompe de créneau et se prend trop au sérieux.
L'avis de LACN
Si vous souhaitez utiliser de la bande passante pour détruire la planète, alors cette série est bien à regarder (ou à écouter en VO) en faisant la vaisselle ou en surfant en complément sur Internet pour voir des vidéos de chats ou de Jack Russels.
Dommage.
Parce qu'il faut patienter jusqu'aux deux derniers épisodes et surtout le 10ème, pour que la série prennent enfin de l'ampleur et l'envergure que l'on attendait depuis le début.
À savoir les seuls moments où les ados pénibles deviennent enfin adultes et découvrent la maturité.
Et les responsabilités qui vont avec.
Surtout que c'est en fin de série l'on découvre réellement les intentions qui animent les extra-terrestres.
Ce qui laisse sur notre faim avant une éventuelle saison 2.
Dommage.
Parce qu'il faut patienter jusqu'aux deux derniers épisodes et surtout le 10ème, pour que la série prennent enfin de l'ampleur et l'envergure que l'on attendait depuis le début.
À savoir les seuls moments où les ados pénibles deviennent enfin adultes et découvrent la maturité.
Et les responsabilités qui vont avec.
Surtout que c'est en fin de série l'on découvre réellement les intentions qui animent les extra-terrestres.
Ce qui laisse sur notre faim avant une éventuelle saison 2.
Casting Another Life
Katee Sackhoff (vue dans Battlestar Galactica)
Justin Chatwin (vu dans Shameless),
Selma Blair (vue dans les Allumeuses et Sexe Intentions)
Tyler Hoechlin (vu dans Les Sentiers de la Perdition et Teen Wolf)
Samuel Anderson (vu dans Doctor Who)
Elizabeth Ludlow (vue dans The Walking Dead)
Jessica Camacho (vue dans Flash)
Jake Abel (vu dans Percy Jackson)
Blu Hunt (vue dans The Originals)
Alex Ozerov (vu dans Blindspot)
Lina Renna (vue dans les 100)
Alexander Eling
Jayr Tinaco
A.J. Rivera (vu dans Me, Myself and I)
Another Life
Série Netflix en 10 épisodes
Pour en savoir plus :
Post a Comment