La Casa de Papel saison 3: la montagne accouche d'une souris
En reprenant les mêmes schémas narratifs que dans la saison 1 et 2, la saison 3 de Casa De Papel se perd et s'épuise sans vraiment se renouveler.
Netflix était attendu au tournant pour Casa De Papel saison 3
Après le succès fulgurant des saisons 1 et 2, Netflix avait programmé "Casa De Papel" pour deux saisons supplémentaires.
Ce faisant, la plateforme prenait un risque avec la saison 3, tant l'attente était forte et les fans impatients.
L'objectif clairement affirmé de la plateforme était de faire mieux et d'approfondir la caractérisation des personnages, tout en injectant de nouveaux éléments dramatiques, avec des personnages nouveaux.
C'était notamment le cas d'Alicia Sierra (Najwa Nimri), nouvelle responsable des opérations côté policier, et une femme à poigne dont l'objectif consistait à combler la trahison de Raquel Murillo (Itziar Ituno).
Un ennemi de taille dans la saison 3 de Casa De Papel
Ce nouveau personnage, parmi d'autre est particulièrement bien vu.
En termes de dramaturgie, Alicia Sierra, a été travaillée spécifiquement pour devenir l'antithèse de Raquel. Et elle la dépasse allègrement, en perfidie, en noirceur et en méchanceté.
Cela fonctionne puisqu'elle attire sur elle la méfiance et l'antipathie des autres personnages. Et surtout, niveau stratégie, elle se place un cran au-dessus de Raquel, donc sur le même mode que le Professor.
Ce nouvel ingrédient permet ainsi de mettre à mal les coups d'avance du Professor, et fait d'Alicia, un ennemi de taille.
Le final de la saison 3 en est l'exemple pur puisque toute la stratégie de l'équipe s'effondre.
Pari réussi donc de ce côté.
Une suite à la saison 1 et 2 était-elle nécessaire ?
Alors que le tournage de la saison 4 s'est achevé il y a quelques jours, la saison 3 laisse pourtant un goût mitigé.
Elle apparaît d'abord comme une fête de retrouvaille de vieux complices. L'arrestation de Rio est en effet le prétexte idéal pour rallonger l'histoire et permettre de créer une suite.
Chaque évènement dramatique est d'ailleurs prétexte à revenir sur ce que l'on savait déjà en saison 1 et 2, et même sur ce qui y était d'ailleurs sous-entendu.
Excepté l'excellente Alicia Sierra, le reste du storytelling est un copié collé légèrement amélioré car avec un peu plus de noirceur.
Les caractérisations des personnages principaux sont déjà connues et l'on peine à s'attacher aux nouveaux membres du gang, leurs personnages restant en général secondaires, à l'instar de Marseille.
Idem pour l'arrivée ubuesque de l'ancien directeur de la Monnaie, Aturo Roman (Enrique Arce), dont on se dit qu'il est un peu le cheveux sur la soupe, et dont on peine à comprendre l'intérêt à redevenir otage.
Seul l'enchaînement vers la scène finale, quand tout s'effondre, permet de relancer l'intrigue et donner un peu de souffle en sortant du schéma des deux premières saisons.
En dehors de tout cela, la saison 3 semble être telle la montagne qui accouche d'une souris.
Selon Netflix, cette saison 3 de "Casa de Papel" a rassemblé 34 355 956 foyers à travers le monde au cours de sa première semaine de diffusion.
Soit le meilleur démarrage de tous les temps pour une série non-anglophone sur la plateforme.
Un démarrage fulgurant
Et pourtant, même si en termes scénaristiques nous trouvons la narration peu enthousiasmante, les chiffres d'audience semblent prouver le contraire.Selon Netflix, cette saison 3 de "Casa de Papel" a rassemblé 34 355 956 foyers à travers le monde au cours de sa première semaine de diffusion.
Soit le meilleur démarrage de tous les temps pour une série non-anglophone sur la plateforme.
Pour notre part souhaitons que la saison 4 soit encore au-dessus quantitativement autant que qualitativement.
La pression est désormais forte sur les épaule de Netflix.
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