Le clash Dark VS Stranger Things : victoire de Dark !

Dark et Stranger Things ont depuis leurs débuts, suscité bien des comparaisons. La sortie des saisons 2 et 3, relance même le débat chez beaucoup. Or y-a-t'il autant de raisons de les comparer ? Nous, on trouve que les deux n'ont rien à voir et on vous dit pourquoi avec un CLASH !

Les deux séries font parler d'elles en ce moment. Netflix a presque simultanément mis en ligne leur nouvelle saison. La S2 pour Dark, et la S3 pour Stranger Things.

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Pour ma part j'ai toujours eu un penchant net pour la série allemande. Et je vais vous dire pourquoi.

Donc, histoire de mettre les choses au point, je vous propose de jouer au jeu des comparaisons et de faire un match/clash Stranger Things Versus Dark !

Le CLASH, c'est parti !

Le débat Dark VS Stranger Things est relancé

Depuis leur apparition le débat n'a cessé de faire rage. Les spectateurs et commentateurs s'étaient même crêpé le chignon pour savoir qui avait influencé l'autre. Bref, la traditionnelle notion de l'oeuf ou de la poule, se retrouvait aussi ici.

Or si la S1 de Dark est sortie un peu plus tard que Stranger Things, les deux séries n'ont rien en commun en termes de création ni de genèse.

La maturation de Dark, dans les esprits de leurs créateurs Baran bo Odar et Jantje Friese s'est déroulée pratiquement au même moment que pour les frères Duffer.

Sauf que la production a en revanche été lancée en amont pour Stranger Things, permettant une sortie précoce, et lui donnant l'avantage de la nouveauté.

Alors comment Stranger Things aurait-il pu influencer le récit de Dark ?

Aucune possibilité.

Mais dans les faits, c'est Stranger Things qui est arrivé en premier. Alors avantage logique pour la série des frères Duffer.

But de Stranger Things : 0 - 1

Dark et Stranger Things : les univers parallèles

Il est question d'univers parallèles dans les deux séries. Celui de Stranger Things reste géo-localisé dans une dimension unique, celle de la ville d'Hawkins, tandis que celui de Dark s'appuie sur la ville de Winden.

Côté allemand, cependant, la prouesse vient de l'utilisation de la notion de voyage dans le temps. 

Là où Stranger Things s'appuie principalement sur une décennie unique, les Eighties, Dark offre un voyage plus ambitieux par cycle de 33 ans, voir plus.

Prouesse donc car en plus la série allemande mélange l'idée d'une entrée dans un univers parallèle avec celle du saut temporel. 

Elle va donc beaucoup plus loin que ST, puisqu'il n'est plus question de voyager seulement dans le temps pour modifier l'avenir et empêcher l'apocalypse, mais de traverser cette fois d'un univers parallèle à l'autre.

Donc prouesse car cela multiplie les intrigues là où je trouve que ST3 s'essouffle laborieusement, au point d'instiller des éléments narratifs ubuesques, d'en appeler à la menace Russe comme dans les élections de Trump, bref, autant d'éléments qui ont tendance non seulement à décrédibiliser l'histoire mais aussi les personnages. Dommage.

But de Dark : 1 - 1

Dark et Stranger Things : le revival des années 80

On cherche depuis le début des points de comparaison. Alors forcément, on retrouve les années 80 évidemment, puisque les deux séries ont des narrations essentiellement détaillées autour de cette décennie.

Sauf que la mode des années 80 est, depuis quelques temps, en train de re-décoller. Donc, on a surtout droit à un revival d'un phénomène de mode comme il en est questions pour tous les cycles.

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Il faut dire que les créateurs des deux séries ont de quoi s'inspirer. Ils sont des produits de ces années-là. Facile pour eux d'en parler puisqu'ils les ont vécues.

Pour les millennials cela ne signifie pas grand chose, à par le fait de voir comment pouvaient vivre leurs parents dans les années 80. 

La nostalgie fonctionne à plein, et est tout à fait réussie. Les codes sont tous respectés, jusqu'à la barre chocolatée emblématique de l'époque. J'aurais tendance à mettre les deux séries au même niveau, sachant que les codes générationnels restent les mêmes. Seuls les codes US / Europe pourraient les départager.

Poteau sortant : 1 - 1

Dark : le thriller à suspense

L'intensité dramatique pourrait être équivalente, puisqu'on retrouve des univers de tension qui se situent au même niveau. Il y a du Stephen King là dessous et c'est bon à voir.

Seulement, là où je trouve l'enquête parfaitement menée en termes de tension dramatique sur Dark, Stranger Things reste bien en retrait. 

La notion de suspense est à l'avantage de Dark car la série allemande injecte avec efficacité une narration philosophique plus forte autour du questionnement de soi, autour de la condition humaine et du sens de la vie. Elle nourrit l'intrigue et la progression émotionnelle et sous tension des personnages, jusqu'à les rendre fous.

Certes, le suspense n'est pas absent de Stranger Things, mais la tension dramatique et les questions d'identité restent relativement en retrait face à l'envie des scénaristes de faire de l'entertainment. On les aborde trop peu, hélas (Eleven, Will, Hopper).

But de Dark : 2 - 1

Stranger Things : place à l'épouvante

Rien d'épouvantable en tant que tel pour Dark. C'est bel et bien sur ce terrain-là que Stranger Things fait la différence, de par sa nature effroyable et SF. 

Ces deux séries n'ont en fait rien à voir. Nous sommes dans deux univers de récits aux codes totalement différents.

D'un côté l'univers Science Fiction Fantasy pour Stranger Things, incluant monstres et des bébètes bien dégueu fan de chair humaine.

De l'autre un univers fidèle aux codes du thriller fantastique, axé essentiellement autour du voyage dans le temps... puis peu à peu des univers parallèles.

Stranger Things, c'est de l'action, des monstres, du gore, bien dans la lignée des hommages rendus à Stephen King.

But de Stranger Things : 2 - 2

Dark et Stranger Things : la théorie du complot

Match nul sur ce registre. Les deux séries ne s'embarrassent pas de détails et se complaisent dans le complot. La théorie que l'on aime à chérir pour expliquer tout et n'importe qui, fonctionne à plein. 

Hawkins, c'est un laboratoire secret où l'on fait joujou avec des monstres. Et quand on le ferme, ce sont les Russes qui s'y mettent avec de l'espionnage dans un air de guerre froide.

Winden, c'est une centrale nucléaire qui cache bien des secrets, à commencer par une matière très étonnante et aux pouvoirs extraordinaires.

Peut-être aurons-nous dans les prochaines saisons des réponses sur les attentats du 11 septembre, sur l'alunissage d'Apollo et sur les reptiliens ?

Poteau sortant : 2 - 2

Problèmes d'électricité

Côté suspense, on aura noté pour les deux séries que des problèmes d'ampoules électriques clignotantes et de pannes de courant sont légions, et propices à installer la terreur chez les personnages et par conséquent chez les spectateurs.

On conseillerait presque de regarder ces séries toute lumière allumée, ce qui n'est pas très éco responsable. 

Il n'empêche que, côté suspense, pour peu qu'on y rajoute une petite musique en tension, l'effet est plutôt efficace. 

Poteau sortant : 2 - 2

Dark : Attention chute d'oiseaux

Dans les deux séries, les signes tangibles qu'il se passe quelque chose de bizarre sont légions. 

Les rats morts, loin de péter la forme, dans Stranger Things ont toutefois du mal à rivaliser avec les chutes d'oiseaux signes d'apocalypse de Dark.

L'ambiance fin du monde est à son paroxysme dans Dark, au fil des épisodes et de la progression de l'intrigue, avec surtout le revival de Tchernobyl et l'évocation de l'effondrement d'une société complexe comme après une vitrification nucléaire... 

Autant de signes à l'avantage de Dark.

But de Dark : 3 - 2

Dark et Stranger Things : la cité des enfants disparus

La base de la narration repose sur la disparition d'enfants. Elle atteint son paroxysme dans la première saison des deux séries, en tant qu'élément déclencheur puis peu à peu disparaît des intrigues. 

Mais c'est particulièrement le cas pour Stranger Things, où les problèmes d'enfants disparus disparaissent plus rapidement. Ils sont vite noyés dans le fil de l'intrigue. Dommage.

Pour Dark, en revanche, les disparitions deviennent systématiques et se font échos tout au long des saisons. Et ces valable même pour les chiens. Avec l'avantage de trouver des réponses tout au long des épisodes. C'est tout l'intérêt du voyage temporel...

But de Dark : 4 - 2

Dark et Stranger Things : Tous à vélo

À vélo ET PAS EN VÉLO.

Ben oui, est-ce qu'on dit en bicyclette ? En cheval ? 

Non.

Bon. S'il est un élément récurrent sur l'ensemble des saisons et des deux séries, c'est le vélo. 

Puisque l'on met l'accent sur la jeunesse, on est obligé de mettre en scène des jeunes porteurs d'exemples et de valeurs. Et quoi de mieux en effet, que de prôner une consommation de transports décarbonée. 

Donc le vélo y a naturellement sa place. 

Poteau sortant : 4 - 2

Dark : Un peu de philosophie dans ce monde de brutes

Place à la réflexion maintenant et c'est Dark qui s'échappe. Les auteurs ont en effet mis la barre très haut au point de laisser Stanger Things au ras des pâquerettes.

Il est question de philosophie, évidemment et on ne lésine pas sur les moyens, quitte même à user non pas de phrases à la Steve Jobs, mais de doux mots d'Albert Einstein.

On est loin de "Touche Pas À Mon Poste" ou des "Anges de la télé-réalité". 

En guise de sucrerie, on notera cette citation d'Einstein : 

“ La distinction entre le passé, le présent et le futur n’est qu’une illusion tenace… “

But de Dark : 5 - 2

Résultat final : victoire de Dark 

Voilà, c'est donc Dark qui l'emporte. 

Victoire de Dark : 5 - 2 

Une fois de plus la comparaison a fonctionné. 

Mais si vous avez d'autres points de comparaison, je serais curieux de les voir dans vos commentaires, cela pourrait modifier peut-être le résultat final !