Marianne fera-t-elle suffisamment horreur ?

Ce vendredi 13 septembre est lancée sur Netflix la première série d'horreur française : Marianne. La bande annonce a été mise en ligne. Qu'en penser ?

Gros enjeu pour Marianne, première série d'horreur française sur Netflix


Pari audacieux pour Marianne, première série d'horreur française sur Netflix

Le créneau est déjà bien rempli dans le genre SF et horreur et surtout avec des productions qualitatives, la plupart made in USA.

Aussi, pour une série française, il sera délicat de rivaliser et de faire son trou si l'on peut dire. 

Mais le succès est peut-être à la clé si les choix narratifs notamment sont suffisamment tranchés.

C'est ce que laisse apparaître la bande annonce de cette "Marianne".



La production exploite à plein tous les codes du genre, au moins, les aficionados de l'hémoglobine ne devraient pas être trop frustrés... 

Ce dut être un plaisir pour la post production, avec de telles images léchées et surtout, avec une bande son où les bruiteurs ont du s'en donner à coeur joie. 

On a droit au doux son du corbeau qui croasse, ça fait peur, au grincement de la fenêtre, au claquement d'une porte... à des pas dans l'escalier... On frôle les clichés.


Pareil pour la musique, inspirée tout droit des meilleurs moments de suspense et d'horreur. Presque du copier-coller.

Le synopsis de Marianne

Comme pour de nombreuses productions du genre, le synopsis reste assez simple.

Emma est une jeune romancière. Elle a la plume acerbe depuis le plus jeune âge et n'hésite pas à imaginer des univers torturés. 

Les personnages qu'elle créé sont le reflet de son âme noire et de ses peurs. Tout pourrait bien se passer sauf qu'il en faut peu pour que ses personnages prennent vie dans la réalité.

Et c'est bien ce qui va se produire.

Problème, à l'instar de son imagination, ils sont tout aussi maléfiques les uns que les autres. Surtout la fameuse "Marianne", une vielle bique plutôt hostile à son talent d'écrivaine... Et qui est bien déterminée à lui en faire baver. Car comme on dit, égorger et torturer, c'est quand même mieux dans la vraie vie que couché sur papier.

Un synopsis que j'ai résumé à ma sauce bien entendu, de façon très simpliste, et qui pourrait prêter à sourire sauf qu'en prenant les choses au sérieux on pourrait se faire de belles frayeurs.

Gros enjeu pour Marianne, première série d'horreur française sur Netflix

C'est en tout as l'objectif des créateurs de la série.

Le Casting de Marianne

Pour donner vie à tout ce petit monde imaginaire, la production a jeté son dévolu sur un lot d'acteurs français en devenir.

Victoire Du Bois sera Emma (on l'a vue dans "Call Me by Your Name")
Alban Lenoir (vu dans "Les Crevettes Pailletées"), 
Lucie Boujenah (vue dans "Edmond") 
Tiphaine Daviot (vue dans "Zone Blanche")
Mireille Herbtsmeyer (vue dans "Les petits meurtres d'Agatha Christie")

Que penser de Marianne

La série nous plongera dans l'univers d'Emma durant 8 épisodes, une première saison relativement courte, donc qui suggère une narration simple et une écriture tranchante. 


Gros enjeu pour Marianne, première série d'horreur française sur Netflix

Sur cette durée, on imagine une série d'évènements dramatiques s'enchaînant sans rupture de rythme.

L'objectif narratif principal doit permettre à l'héroïne de conjurer le mauvais sort. 

D'où le postulat de base de faire se confronter les deux personnages, antithèse l'un de l'autre. 

Voilà qui peut être un jeu très intéressant si on le dirige subtilement vers un angle psychologique, lié aux peurs enfantines d'Emma et à son passé familial...

A condition de l'éloigner des clichés propres à vouloir imiter des films ou séries d'horreur sorties depuis plus de 20 ans.

Si Marianne nous offre une re-sucée en moins bien de ce que l'on a déjà vu, alors on peut se permettre de dire que 8 épisodes, c'est largement suffisant.

Voire déjà beaucoup si l'on y ajoute des dialogues à la française.

Verdict du public ?


Marianne série Netflix
Sortie le vendredi 13 septembre
Huit épisodes de 45 minutes 
Série écrite par Samuel Bodin

Pour en savoir plus sur Marianne :

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