Iggy Pop est Free et c'est comme ça qu'on l'aime

Il est de retour et se dit "Free". Lui, c'est Iggy Pop. Un nouvel album sombre et mélancolique, au titre de "Free". Libre, comme une envolée lyrique et poétique.

Iggy Pop fait son Bowie avec Free

"Free" est vraiment l'album d'un type qui a travaillé avec Bowie, un album de pote, ou il s'exprime vraiment en toute liberté et toute maturité. Il y parle de chemin, de destin, de vie et de mort. Et de lui.

Lorsque Bowie a livré "Black Star", son dernier opus de choc, avec "Lazarus", avec "I Can't Give Everything Away", c'était un message fort et personnel qu'il passait, une dédicace, celle d'un homme qui se meure et part pour l'éternité.

L'éternité, Iggy Pop ne l'a pas atteinte encore, et heureusement pour nous, car il livre toujours son message à travers son âme musicale.

"Free" est un album multi-facettes. Celui d'un des derniers dinosaures, de ceux qui nourrissent chez nous une véritable excitation. À l'instar de Bowie.

Avec son nouvel album, Iggy Pop laisse place à une influence très jazz, avec des cuivres stylés. Des influences surprenantes, parce que non prévues, fruits de ses rencontres artistiques, dont une avec le trompettiste Leron Thomas, qui l'on poussé à replonger en studio et à s'amuser.

En faisant ce qu'il souhaitait faire depuis longtemps, renouant avec les origines free-jazz de sa jeunesse, avant les Stooges, Iggy Pop laisse place à sa vraie nature.

Et il signe un bel hommage à Bowie.

Un hommage stylé et tout en jeux de trompettes.

Ici, les cuivres, justement ne sont pas sans rappeler les derniers titres jazz de Bowie sur "Black Star", et ceux de "Black Ties White Noise", comme la reprise de "I feel Free".

Le nouvel album d'Iggy Pop, "Free", donne l'image d'un artiste accompli, qui se libère des contraintes et s'exprime comme il le veut. 

Et qui parle de départ. De Dieu, d'humain et de mort.

Librement, comme le faisait Bowie.