Mémoire de musique : Iggy Pop, Lust for life
Sorti en 1977, l'album "Lust For Life" signé Iggy Pop, en collaboration avec Bowie, contient neuf pépites dont plusieurs n'ont cessé de m'accompagner à plusieurs moments. Retour sur cet opus hors norme.
Je me souviens.
Nous sommes en septembre 1977.
C'est un midi.
Je regarde le journal télévisé de TF1. C'est le JT d'Yves Mourousi. Avant
de retourner à l'école, je découvre incrédule en fin de journal un
évènement totalement improbable.
Il s'agit de quelque chose qui peut-être à cet instant me paru insignifiant
mais qui sans doute s'ancra dans les tréfonds de ma mémoire. Pour ressurgir
nombre de fois plus tard...
Extrait...
Voilà bien un spectacle que l'on aurait peine à imaginer aujourd'hui sur un
plateau TV, mais qui me permit de découvrir pour la première fois un artiste
qui allait m'influencer tout au long de la vie, et que j'aurai la joie de
voir ressurgir à un autre moment opportun de ma destinée.
Un spectacle qui s'acheva de cette manière, comme pour enfoncer le clou
d'une émission improbable...
Alors, évidemment je ne me précipitais pas dès cet instant acheter ses
albums ou découvrir sa biographie. Je pris mes affaires et reparti à l'école
retrouver mes camarades de primaire.
C'est bien des années plus tard que l'histoire allait s'écrire.
En 2013.
Le 29 septembre 2013.
À Berlin.
Bien sûr, auparavant j'aurais eu maintes fois l'occasion de m'imprégner de
l'énergie communicative des albums d'Iggy Pop, de ses apparitions en concert
ou au cinéma, tant musicales (Trainspotting) qu'en tant qu'acteur ("Coffee
And Cigarettes", "Gimme Danger").
Mais c'est ce titre, "Lust For Life", extrait de l'album éponyme sorti en
1977, qui m'a marqué, bien que l'on retrouve d'autres pépites sur cet opus.
Le sens, la force et puissance de ce single me sont apparu comme une claque
que l'on prend, une nuit, à Berlin, dans la chaleur d'une cave qui servait
de dancefloor et de salle de concert, dans un endroit que l'on appelait à
l'époque le White Trash. Le lust for life prenait tout son sens. Et le
hasard avec lui, avec cette allemande totalement déjantée que je retrouvais
ce soir-là, après l'avoir perdue de vue un an plus tôt.
De cet album il n'y a rien à jeter. Chaque titre m'a marqué à sa manière.
"Lust for life", évidemment, pour son côté trash qui collait à ma
période berlinoise, mais aussi "Tonight" qui m'accompagnait en
soirée, ou "Neighborhood Threat", "Sixteen" et "The Passenger" qui traçaient le sillon de mes journées. 9 morceaux, pour un album culte,
qui compte parmi les oeuvre pop les plus abouties du siècle.
Un album dont la mémoire m'accompagne toujours partout.
Post a Comment