Avec 21, Hila nous berce entre electro beat et nostalgie traditionnelle sovieto-arménienne
La petite touche orientale electro et groove de Hila ne cesse de nous séduire avec 21, premier album du duo sorti le 14 février comme une déclaration d'amour à la musique et au mélange.
Hila, duo venu de l'est
Né à Los Angeles, Hila est un projet initié par le violoncelliste Artyom Manukyan et le producteur Dawatile.
À eux deux, ils ont un déjà long cursus sur la scène jazz et electro. Pour le premier, Artyom Manukyan, il s'agit de la scène Jazz française et arménienne dans laquelle il a grandi en Europe après avoir quitté l'Arménie.
Et pour le second, Dawatile, c'est une scène electro inspirée par la beat Music et le folk issu des sonorités sovieto-armeniennes de ses origines, Erevan, à savoir une musique aux sonorités savantes et folkloriques de l’Arménie des années 80 sous influence russe, et qu'il a connu avant de s’installer à Los Angeles.
Un savoureux mélange que le duo laisse transparaître aujourd'hui en musique à la faveur de l'album "21", qui trouve son nom dans les 21 jours passés à l'enregistrer.
21, premier album coup de poing
Ce premier album d'Hila, dont le nom "H.I.L.A" retranscrit en Arménien le familier "High" californien, est magnifiquement ciselé, autant que pointu et original.
La fusion s'opère en effet magnifiquement entre la beat-scene de Los Angeles et les vibrations de l’Arménie soviétique des années 80-90.
Il en ressort une sensation d'amplitude et d'émotion forte, qui s'ouvre à nos oreilles dans une fusion décapante et inédite.
Les références un brin nostalgiques à la culture d'origine des artistes, née de leur jeunesse en Union Soviétique, nous emmènent vers des contrées musicales décalées.
Elles ont l'avantage de bousculer fortement les codes de la culture musicale mainstream en nous offrant une ouverture d'esprit nouvelle et partageant avec nous une expression sincère, brute et intimiste de leur environnement musical.
21 est véritablement un album hors norme et on y recense la présence sur deux titres du maître de musique arménienne Norayr Kartashyan, venu distiller la langueur des mélopées du passé et des traditions arméniennes.
Pétri d'anachronismes sonores ce premier opus de Hila offre une fantastique profondeur. Cette réalisation parfaitement maîtrisée s'avère être un album très frais, voyageur et dansant, l'un des plus forts et décalés de ce début d'année, ce que l'on retrouve avec la première vidéo ; "Glendale Soul Train".
Hila
1er album 21
Sortie le 14/02 chez Underdog Records
Pour en savoir plus :
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