Bohemian Rhapsody défie la légende
En s'attaquant à un mythe du Rock, Bohemian Rhapsody relève l'un des plus gros défis de l'histoire du cinéma. Pari globalement réussi. On vous dit pourquoi.
Il n'y a pas que Freddie Mercury dans la vie
Essentiellement basé sur l'histoire de Freddie Mercury, on pense avoir affaire à un biopic de sa vie. Mais là où l'affaire serait plutôt simple à envisager, toute la subtilité se trouve dans l'angle choisi.
En parlant de Freddie, on est forcément obligé de parler de Queen, tant les deux sont indissociables. Et en parlant de Queen, on élève alors la force du récit, notamment à travers les relations, la vie du groupe et le parcours de création à l'origine des plus grandes chansons de l'histoire du rock mondial.
Rami Malek en route pour l'Oscar ?
Évidemment, il fallait trouver l'acteur qui oserait se confronter au mythe. Pas simple. Surtout que celui-ci devait non seulement avoir les capacités pour entrer dans la peau du personnage, mais également, avoir l'approbation des membres du groupe.
Autant dire que cette approbation, Sacha Baron Coen ne l'a pas eue. Pressenti à l'origine pour enfiler le fuseau moulant de l’idole des jeunes des années 70, il a rapidement été écarté. La faute à des différends artistiques avec les membres du groupe, et à un profil jugé trop comique.
Pour ma part, j'aurais bien imaginé à cette place Dick Valentine, le leader d'Electric Six. Il a en effet déjà prouvé que le fuseau moulant lui collait à la peau.
Et c'est donc Rami Malek qui a eu la bénédiction de Brian May et Roger Taylor et John Deacon De quoi propulser le comédien d'origine égyptienne sur le devant de la scène.
Brillant acteur de théâtre, on se souvient aussi de lui dans le rôle du pharaon aux côtés de Ben Stiller dans LA NUIT AU MUSÉE 1 et 2. Un rôle plutôt comique qui cache pourtant des talents dramatiques, aperçus entre autres dans l'excellente série OVER THERE, où il campe un traducteur irakien aux plus proche des troupes américaines.
On se dit alors qu'il a toutes les armes pour faire une bon Freddie Mercury, ce qu'il prouve magistralement tout au long du film, par une interprétation époustouflante. On croit voir renaître le phénix de ses cendres. Ce rôle, me semble-t-il, pourrait lui ouvrir le chemin des Oscars.
On se dit alors qu'il a toutes les armes pour faire une bon Freddie Mercury, ce qu'il prouve magistralement tout au long du film, par une interprétation époustouflante. On croit voir renaître le phénix de ses cendres. Ce rôle, me semble-t-il, pourrait lui ouvrir le chemin des Oscars.
Chaleur sur le plateau
Au
générique, c'est Brian Singer qui est crédité comme réalisateur. Il
faut dire qu'il s'est occupé de la quasi totalité du tournage, jusqu'à
ce qu'il soit viré par la Fox et remplacé au pied levé par Dexter
Fletcher pour les deux dernières semaines de tournage.
Officiellement,
la faute à des problèmes de santé, mais l'on murmure que les relations
n'étaient pas au beau fixe entre Rami et Brian. On me dit dans
l'oreillette que tout s'est apaisé depuis.
Il n'en reste pas moins que c'est un évènement qui a pu déstabiliser l'équipe mais qui cependant ne transparaît nullement à l'écran, la Fox ayant sans doute souhaité reprendre la main, mais heureusement le parti pris artistique de Brian Singer a survécu. Au bonheur de l’œuvre, finalement réussie.
On entre dans l’intimité du groupe. Sa genèse. Sa démesure. Ses atermoiements. Ses crises.
Et le drame vécu par Freddie Mercury. Sa famille et ses origines. Son amour pour Mary. Ses aventures. Ses excès qui le perdront. Et qui aboutiront à son décès en novembre 1991 à 45 ans après un dernier testament musical avec Queen.
Est-ce suffisant ?
Non.
C'est certes la genèse d'un groupe. Mais d'abord c'est l'ascension d'un leader charismatique dont le destin va se charger de brûler les ailes.
On sent justement ses ailles se consumer sous l'aura et la passion de la foule, dont le paroxysme est atteint lors du Band Aid Live de 1985.
Le parti pris principal est de revivre la performance de Queen lors du Live Aid.
On se retrouve donc le 13 juillet 1985 avec 20 minutes d’interprétation démesurée du groupe.
Rami fait le job comme jamais.
Ce concert est le climax du film, normal vu qu’il s’agit du climax du groupe.
Un groupe qui ce jour-là va marquer de son empreinte l’histoire du rock, rangeant les autres performers au rang de second rôle.
Queen emporte la mise et suscitera même la jalousie de certains autres groupes parce qu’il leur aura volé la vedette.
Performance brillante donc que cette reconstitution. 20 minutes de plaisir.
Mais, pour ma part rien ne vaut l'original et la friction de l'évènement qui dans ma mémoire dépasse toujours cette fiction.
Au final, un divertissement peut-être un peu long mais d'une sensibilité touchante, plein d'émotion, et qui plaira très largement.
Avec Bohemian Rhapsody, les plus jeunes peuvent replonger dans l'histoire et s'approprier ce personnage légendaire qu'était Freddie Mercury, disparu en 1991.
Il nous reste ses chansons, en solo et avec Queen, pour garder la mémoire encore intacte. Peut-être moins ce biopic qui pourtant faire le boulot.
Raison de plus pour vous précipiter chez votre disquaire. Et redécouvrir Queen.
Il n'en reste pas moins que c'est un évènement qui a pu déstabiliser l'équipe mais qui cependant ne transparaît nullement à l'écran, la Fox ayant sans doute souhaité reprendre la main, mais heureusement le parti pris artistique de Brian Singer a survécu. Au bonheur de l’œuvre, finalement réussie.
La résurrection de Queen
Pour les amateurs de musique, de Rock des années 70 et de Freddie Mercury et Queen, que faut-il en penser ?On entre dans l’intimité du groupe. Sa genèse. Sa démesure. Ses atermoiements. Ses crises.
Et le drame vécu par Freddie Mercury. Sa famille et ses origines. Son amour pour Mary. Ses aventures. Ses excès qui le perdront. Et qui aboutiront à son décès en novembre 1991 à 45 ans après un dernier testament musical avec Queen.
Est-ce suffisant ?
Non.
C'est certes la genèse d'un groupe. Mais d'abord c'est l'ascension d'un leader charismatique dont le destin va se charger de brûler les ailes.
On sent justement ses ailles se consumer sous l'aura et la passion de la foule, dont le paroxysme est atteint lors du Band Aid Live de 1985.
Le parti pris principal est de revivre la performance de Queen lors du Live Aid.
On se retrouve donc le 13 juillet 1985 avec 20 minutes d’interprétation démesurée du groupe.
Rami fait le job comme jamais.
Ce concert est le climax du film, normal vu qu’il s’agit du climax du groupe.
Un groupe qui ce jour-là va marquer de son empreinte l’histoire du rock, rangeant les autres performers au rang de second rôle.
Queen emporte la mise et suscitera même la jalousie de certains autres groupes parce qu’il leur aura volé la vedette.
Performance brillante donc que cette reconstitution. 20 minutes de plaisir.
Mais, pour ma part rien ne vaut l'original et la friction de l'évènement qui dans ma mémoire dépasse toujours cette fiction.
Au final, un divertissement peut-être un peu long mais d'une sensibilité touchante, plein d'émotion, et qui plaira très largement.
Avec Bohemian Rhapsody, les plus jeunes peuvent replonger dans l'histoire et s'approprier ce personnage légendaire qu'était Freddie Mercury, disparu en 1991.
Il nous reste ses chansons, en solo et avec Queen, pour garder la mémoire encore intacte. Peut-être moins ce biopic qui pourtant faire le boulot.
Raison de plus pour vous précipiter chez votre disquaire. Et redécouvrir Queen.
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