Bonjour les deux gars
La mémoire sélective à cette spécificité de pouvoir justement nous faire oublier certaines choses. Mais voilà, il a fallu que les souvenirs rejaillissent. Parce que, tout de même, ce dont nous allons parler aujourd'hui, est assez fabuleux. Rendez-vous compte ; une série policière avec deux cowboys en pantalon très moulant. Les mystères de l'ouest.
Les experts de l'ouest
Difficile de passer cela sous silence. Alors, après ‘’les experts : Miami’’ qui refont la déco chez vous façon Valérie Damido, ‘’les experts : Manhattan’’ qui donnent des cours de scratch et ‘’les experts : Las Vegas’’ et leurs conseils de beauté, LACN vous présente ‘’Les experts : Brokeback Mountain’’. Enfin, plutôt leurs ancêtres.
Si vous avez du mal à imaginer, je vous ressorts le pitch :
Etats-Unis d'Amérique. 1870. La démocratie naissante risque de s'effondrer (sans doute un coup des Russes). Deux agents fédéraux du gouvernement américain sont mandatés par le 18ème président des Etats-Unis, Ulysse Grant, pour traquer les pires criminels et les terroristes qui veulent mettre à mal la démocratie. Pour ce faire, il doivent voyager en train la nuit sur tout le territoire américain. Ces deux cowboys de confiance, adeptes du coup de sang et du pistolet vont alors faire régner la loi et surtout résoudre les Mystères de l’Ouest.
Le pitch qui tue
Tout est dit. Je vous présente donc les agents Artémus Gordon et James T. West, que l’on appelle aussi les Wild Wild West.
Et là, tout de suite, cela impose le respect. Car nous avons affaire à l’un des duos les plus saugrenus du paysage audiovisuel.
Fruit de l’esprit détraqué de Michael Garrisson, un auteur-producteur américain qui planche plusieurs mois sur le concept, l’idée est proposée aux dirigeants de la chaîne CBS avec lesquels il s’est acoquiné.
Celle-ci murit dans les esprits de l’époque, et notamment dans ceux des financiers de CBS qui voient miroiter une manne financière particulièrement intéressante.
Et c’est le banco, on lance immédiatement le casting des héros et le pilote du premier épisode. Mais quoi comme pilote ?
Celle-ci murit dans les esprits de l’époque, et notamment dans ceux des financiers de CBS qui voient miroiter une manne financière particulièrement intéressante.
Et c’est le banco, on lance immédiatement le casting des héros et le pilote du premier épisode. Mais quoi comme pilote ?
Le pilote est dans le train
Nous sommes alors en 1965. La jeunesse déprime, il est important de redresser le pays, et surtout de redorer le blason du bureau fédéral d’investigations fortement controversé à l’époque.Quoi de mieux alors que d’évoquer dans les esprits les souvenirs de la conquête de l’ouest en titillant la fibre patriotique et en les associant avec nos deux héros ?
C’est l’idée de base de la série, celle sur laquelle les deux cowboys vont chevaucher sans relâche tout au long des 4 saisons, riches de 104 épisodes de 42 minutes. Le mythe fondateur de l’Amérique peut revivre.
Le premier épisode apparaît alors le 17 septembre 1965 sur CBS et s’intitule ‘’La nuit des ténèbres’’ ou plutôt ‘’The night of the inferno’’ en VO.
C’est un carton. Les codes de la série sont lancés et en assurent le succès immédiat. Tous les autres épisodes auront alors un titre qui commence par ‘’la nuit’’ de quelque chose. Chose très originale…
C’est un carton. Les codes de la série sont lancés et en assurent le succès immédiat. Tous les autres épisodes auront alors un titre qui commence par ‘’la nuit’’ de quelque chose. Chose très originale…
Ensuite, la série s’appuie sur nos deux héros qui ne cesseront de rivaliser d’ingéniosité et d’adresse pour résoudre les énigmes et leur association fera merveille. Chacun possède en effet un caractère bien trempé.
James West le beau gosse
D’un côté, le beau James West, est l’homme d’action et l’incarnation du mâle dont la plastique fait se pâmer la gent féminine de l'époque.
Doté d’une garde robe qui lui colle au cœur et au corps, il porte haut et fort les testicules sous son pantalon cycliste.
Emmené par sa testostérone, il est le premier à se jeter à chaque fois tête baissée dans la mêlée pour se battre. Il possède également des gadgets bien dissimulés dans sa veste, son pantalon et ses chaussures.
Son jeu préféré par exemple, est de cacher un couteau dans sa semelle, qu’il utilise pour défaire ses liens lorsqu’il se trouve en fâcheuse posture ficelé comme un poulet par son pire ennemi.
Sans parler d’un autre gadget qu’il exhibe systématiquement à la fin de chaque épisode, mais nous y reviendrons…
Autant dire que Mac Giver n'a rien inventé.
Doté d’une garde robe qui lui colle au cœur et au corps, il porte haut et fort les testicules sous son pantalon cycliste.
Emmené par sa testostérone, il est le premier à se jeter à chaque fois tête baissée dans la mêlée pour se battre. Il possède également des gadgets bien dissimulés dans sa veste, son pantalon et ses chaussures.
Son jeu préféré par exemple, est de cacher un couteau dans sa semelle, qu’il utilise pour défaire ses liens lorsqu’il se trouve en fâcheuse posture ficelé comme un poulet par son pire ennemi.
Sans parler d’un autre gadget qu’il exhibe systématiquement à la fin de chaque épisode, mais nous y reviendrons…
Autant dire que Mac Giver n'a rien inventé.
Artémus Gordon le malin
De l’autre Artémus Gordon, le fidèle acolyte du personnage principal. Lui, il ne peut pas se vanter de posséder les mêmes atouts.Il essaie juste de copier avec le même pantalon moulant. Il doit par conséquent user de davantage d’esprit et d’astuce. Doué pour la comédie et le simulacre, il va se spécialiser dans les postiches.
Nous aurons donc l’occasion de le voir à chaque épisode déguisé en femme, grimé en vieillard, habillé en ivrogne, et endossant de multiples identités, jusqu’à se retrouver dans un couffin avec un biberon.
C’est le précurseur des personnages de Mission Impossible. C’est dire si les qualités de visionnaires des créateurs de la série sont manifestes, puisque mission impossible ne verra le jour qu’un an plus tard, en 1966.
La théorie du complot (déjà!)
C’est également sans compter sur un autre sujet fort de la série. Un sujet totalement novateur pour l’époque, et qui ne sera repris que bien des années plus tard ; La théorie du complot.Très présente pendant chacune des saisons, elle revêt plusieurs formes. A vrai dire, les auteurs en rajoutent plus qu’il n’en faudrait, au point d’en faire la première série western-aventure-policier-espionnage-science-fiction au monde.
Pour incarner le complot, les créateurs misent sur un personnage des plus antipathiques, mais finalement tellement attachant, en la personne du nain docteur Miguelito Loveless, un savant fou qui s’est juré de s’attaquer à monsieur West pour renverser le gouvernement des Etat Unis.
Oui, car chacun sait que s’attaquer à monsieur West c’est s’attaquer au gouvernement des Etats-Unis… Inventeur de génie, le nain diabolique permet à la production de remplir les quotas de personnes de petites tailles sur un plateau.
Ce personnage ignoble ne cesse aussi d’innover dans la surenchère dans le but d’assouvir ses pires desseins. Il construit des machines impressionnantes à l’image de ce que l’on trouve dans les fous du volant.
C’est l’ancêtre de Mini me, au point que la série passe parfois pour une sorte de Austin Powers revisité. Notons au passage que la théorie a largement alimenté un autre duo par la suite, celui de X Files.
Dans la nuit
Bref, tout ce petit monde nous mène dans des aventures totalement palpitantes, voire délirantes comme le montrent les titres de plus en plus loufoques de chacun des épisodes.Rendez-vous compte, ‘’La nuit du cadavre fluorescent’’, ‘’La nuit des esprits de feu’’, ‘’La nuit du bison à deux pattes’’. J'aurai adoré assister aux séances de brainstorming de l'équipe créative dédiée aux titres des épisodes.
Parmi les épisodes les plus gores, notons ‘’La nuit du monstre marin’’ où un monstre marin attaque des pêcheurs portugais. Pourquoi des portugais ? On ignore pourquoi cette référence limite raciste, peut-être le poisson ? Il s'en est fallu de peu pour que l'on n'ait pas droit à une "nuit de la morue".
Ou ‘’La nuit du lit qui tue’’, ou encore ‘’La nuit de la terreur’’, ‘’La nuit du détonateur humain’’, ‘’La nuit des barreaux de l’enfer’’.
Autant de titres évocateurs qui laissent présager un suspense haletant.
Ou ‘’La nuit du lit qui tue’’, ou encore ‘’La nuit de la terreur’’, ‘’La nuit du détonateur humain’’, ‘’La nuit des barreaux de l’enfer’’.
Autant de titres évocateurs qui laissent présager un suspense haletant.
De mal en pis
Mais une touche de dérision anime également les créateurs dans ‘’La nuit des cyclopes’’ où un dangereux scientifique utilise un diapason monstrueux pour extorquer de l’argent, et aussi ‘’La nuit de la constitution’’ où James West doit récupérer la constitution des Etats-Unis volée par un révolutionnaire limite bolchévique, ‘’La nuit du cirque de la mort’’ où James West doit sauver l’économie des Etats-Unis en démantelant un réseau de faux monnayeurs, ‘’La nuit de la conjuration’’ où James West doit faire échouer un complot visant à assassiner le président des Etats-Unis, ‘’La nuit de la soucoupe volante’’ où James West doit mettre fin à des agissement clandestins d’extra terrestres, ‘’La nuit de la pierre philosophale’’ ou le comte Manzeppi, un autre ennemi des Etats-Unis et de James West, vole une pierre philosophale.
Paradoxalement, les épisodes se déroulent de jour mais les révélations et les rebondissements ont systématiquement lieux la nuit ou bien en intérieur.
D’où les titres. Un épisode portera même le nom de ‘’La nuit du cristal’’, dans lequel les méchants sont en chemises brunes.
D’où les titres. Un épisode portera même le nom de ‘’La nuit du cristal’’, dans lequel les méchants sont en chemises brunes.
Brainstorming fumeux
A chaque fois les créateurs s’en donnent à cœur joie et n’hésitent pas à user de substances pour développer leur créativité.
Ils font appel à des costumiers au chômage, recrutés à San Francisco, qui vont leur confectionner des tenues qui figureront pendant de nombreuses années parmi les plus kitsch du paysage audiovisuel.
Vestes cintrées, gilets et cols à jabot, pantalon de cuir très serré, ils n’ont aucune limite et font passer le Far West pour une copie merveilleuse du Small World. Nous frôlons même à certains moments la panoplie d’Austin Powers.
Passons aussi sur le travail des maquilleurs qui effectuent des prouesses techniques absolument phénoménales pour déguiser le personnage d’Artémus Gordon.
Ils font appel à des costumiers au chômage, recrutés à San Francisco, qui vont leur confectionner des tenues qui figureront pendant de nombreuses années parmi les plus kitsch du paysage audiovisuel.
Vestes cintrées, gilets et cols à jabot, pantalon de cuir très serré, ils n’ont aucune limite et font passer le Far West pour une copie merveilleuse du Small World. Nous frôlons même à certains moments la panoplie d’Austin Powers.
Passons aussi sur le travail des maquilleurs qui effectuent des prouesses techniques absolument phénoménales pour déguiser le personnage d’Artémus Gordon.
Tout cela met en valeur les personnalités, et surtout, les talents de comédie de nos deux héros.
Ils sont incarnés à l’écran par Robert Conrad dans le rôle de James West et par Ross Martin qui joue Artémus.
Outre ses multiples aventures, Il tient en particulier à effectuer lui-même les cascades, pourtant nombreuses et parfois dangereuses. Il aura l’occasion de le démontrer en se blessant à plusieurs reprises.
On se souvient que lors de la quatrième saison, en 1968, il failli se tuer lorsqu’il tomba sur la tête alors qu’il devait sauter d’un balcon et attraper un lustre afin de prendre de l’élan et se jeter sur un méchant. Il n’arriva hélas jamais à agripper le lustre ni à mettre le méchant hors d’état de nuire et termina sa course à l’hôpital. Résultat ; 6 mois d’arrêt et autant de retard pour la série.
Ils sont incarnés à l’écran par Robert Conrad dans le rôle de James West et par Ross Martin qui joue Artémus.
Tournages mouvementés
Robert Conrad est le plus connu, ce qui est normal puisque c’est lui qui obtient le rôle phare et qui fait le plus parler de lui pendant les tournages.Outre ses multiples aventures, Il tient en particulier à effectuer lui-même les cascades, pourtant nombreuses et parfois dangereuses. Il aura l’occasion de le démontrer en se blessant à plusieurs reprises.
On se souvient que lors de la quatrième saison, en 1968, il failli se tuer lorsqu’il tomba sur la tête alors qu’il devait sauter d’un balcon et attraper un lustre afin de prendre de l’élan et se jeter sur un méchant. Il n’arriva hélas jamais à agripper le lustre ni à mettre le méchant hors d’état de nuire et termina sa course à l’hôpital. Résultat ; 6 mois d’arrêt et autant de retard pour la série.
L’exaspération de CBS atteignait alors son point culminant, car ce n’était pas la première fois qu’un incident se produisait sur le tournage.
Car le fidèle acolyte de James West, Artémus Gordon, alias Ross Martin fit lui aussi parler de lui pendant la saison 3 ; une jambe cassée, suivie quelques mois plus tard par une crise cardiaque.
De quoi poser un gros problème au point que les producteurs durent lui trouver deux doublures successives avec Charles Aidman et William Schallert.
Car le fidèle acolyte de James West, Artémus Gordon, alias Ross Martin fit lui aussi parler de lui pendant la saison 3 ; une jambe cassée, suivie quelques mois plus tard par une crise cardiaque.
De quoi poser un gros problème au point que les producteurs durent lui trouver deux doublures successives avec Charles Aidman et William Schallert.
L’hospitalisation de Robert Conrad était donc la goutte d’eau qui faisait déborder la coupe. S’en était trop pour CBS.
La série continua donc pendant une saison supplémentaire mais il n’était pas question pour les acteurs de tempérer leur ardeur, d’autant plus que le cocktail d’humour et de violence injecté à doses de plus en plus fortes dans la série semblait fonctionner, comme pouvaient en témoigner les audiences de la série.
La production exaspérée
Devant les facéties de Robert Conrad et de Ross Martin, ils leur demandèrent de calmer le jeu.La série continua donc pendant une saison supplémentaire mais il n’était pas question pour les acteurs de tempérer leur ardeur, d’autant plus que le cocktail d’humour et de violence injecté à doses de plus en plus fortes dans la série semblait fonctionner, comme pouvaient en témoigner les audiences de la série.
Pourtant les producteurs n’allaient pas lâcher l’affaire. Un autre argument de poids venait les conforter. Les plaintes très fréquentes de certaines associations de téléspectateurs devant la violence de plus en plus présente dans la série. Même si les audiences ne venaient pas démentir son succès, le prétexte était trop beau pour mettre un terme à la diffusion de la série. La décision fut donc prise au terme de la saison 4, en 1969. On arrête tout !
Voilà qui laissa les fans sur leur faim. Et les acteurs également. Car les 4 années nous ont permis de voir non seulement nos deux héros, mais aussi des guest-star en pagaille qui se sont fait un plaisir de passer une tête sur le tournage.
Casting de choix
On se souvient entre autre de l’apparition de Martin Landau, de Leslie Nielsen, de Michael York, de Robert Duvall ou d’Agnès Moorehead qui reçu un emmy award en 1967 pour le meilleur second rôle dans une série grâce à son interprétation dans l’épisode ‘’La nuit de la mariée’’.
Sans compter les astuces de tournage, les décors psychédéliques, le générique innovant qui résume toutes les caractéristiques de la série ; les déplacements en train, cette dose de glamour injectée dans le pantalon de monsieur West, devant lequel se vautrent toutes les femmes y compris (et surtout) les criminelles sadiques de la pire espèce qui abusent de leurs charmes pour exécuter leurs terribles forfaits.
Heureusement ce dernier aussi bronzé soit-il n’est jamais dupe. Ou au pire, il a toujours auprès de lui son fidèle partenaire pour le sortir de l’ornière.
Invariablement, tout se termine toujours au champagne dans le wagon restaurant de nos deux héros, agrémenté pour Monsieur West d’une veuve éplorée ou d’une jeune vierge à peine éfarouchée qui vient se réfugier dans ses bras et qui sera sacrifiée sur l’autel des avantages en nature du FBI, pendant que Gordon, toujours grimé en femme, tiendra la chandelle sans se brûler.
Invariablement, tout se termine toujours au champagne dans le wagon restaurant de nos deux héros, agrémenté pour Monsieur West d’une veuve éplorée ou d’une jeune vierge à peine éfarouchée qui vient se réfugier dans ses bras et qui sera sacrifiée sur l’autel des avantages en nature du FBI, pendant que Gordon, toujours grimé en femme, tiendra la chandelle sans se brûler.
Rôle ingrat
Le pauvre Gordon. Le dindon de la farce. Autant dire que c’est un rôle délicat qui a été proposé à Ross Martin lorsqu’il s’est présenté au casting de la série.
Lui qui pensait postuler pour le rôle principal, fut coiffé au poteau par Robert Conrad et obtint en guise de lot de consolation le rôle d’Artemus Gordon.
Lui qui pensait postuler pour le rôle principal, fut coiffé au poteau par Robert Conrad et obtint en guise de lot de consolation le rôle d’Artemus Gordon.
Revanchard, il décida dès le tournage du pilote de sur-jouer son personnage et de le grimer en femme afin de protester.
Loin d’obtenir les résultats escomptés, c'est-à-dire se faire licencier de la série, il permit même à celle-ci de gagner l’immense succès que les producteurs attendaient. Ils le félicitèrent donc et lui demandèrent de se grimer en femme pendant les prochains épisodes.
Loin d’obtenir les résultats escomptés, c'est-à-dire se faire licencier de la série, il permit même à celle-ci de gagner l’immense succès que les producteurs attendaient. Ils le félicitèrent donc et lui demandèrent de se grimer en femme pendant les prochains épisodes.
Ross Martin refusa et menaça de quitter la série. Les producteurs durent réajuster son salaire au même niveau que celui de Robert Conrad, mais également faire retravailler son personnage afin qu’il apparaisse en femme uniquement un épisode sur Trois.
Il était également stipulé dans son contrat que le réalisateur pouvait lui demander d’apparaître en mendiant, en pèlerin, en prêtre, en ouvrier Chicanos et en émigré polonais, rôle qu’il maîtrisait à la perfection. En revanche, ils ne lui dirent pas qu’il serait déguisé également en vieillard ou en grand-mère incontinente très âgée dans au moins un épisode sur six.
Il était également stipulé dans son contrat que le réalisateur pouvait lui demander d’apparaître en mendiant, en pèlerin, en prêtre, en ouvrier Chicanos et en émigré polonais, rôle qu’il maîtrisait à la perfection. En revanche, ils ne lui dirent pas qu’il serait déguisé également en vieillard ou en grand-mère incontinente très âgée dans au moins un épisode sur six.
Ross le farceur
La duplicité des personnages qu’il incarne à l’écran et son aisance naturelle à changer d’identité sont rapidement reconnus par la profession. Il faut dire que ce sont des dons innés chez lui.
Ross Martin n’est en effet pas son vrai nom. Il s’appelle en réalité Martin Rosenblatt et est né le 21 mars 1920 à Grodek en Pologne. Le petit Ross Martin vit une enfance tourmentée avec ses parents qui émigrent en Amérique alors qu’il n’est encore qu’un gamin.
Il va devoir s’adapter car il ne parle que le polonais et le yiddish à son arrivée. C’est donc un jeune garçon volontaire et battant qui grandit dans les quartiers est de New York et qui se fait immédiatement remarquer. Il est en effet d’un naturel ouvert et joueur. Il apprend très vite, en se lançant de manière effrénée dans les études.
Il va devoir s’adapter car il ne parle que le polonais et le yiddish à son arrivée. C’est donc un jeune garçon volontaire et battant qui grandit dans les quartiers est de New York et qui se fait immédiatement remarquer. Il est en effet d’un naturel ouvert et joueur. Il apprend très vite, en se lançant de manière effrénée dans les études.
Studieux et boulimique, il cumule une formation universitaire qui le mène vers un diplôme de commercial avec une formation pour enseigner le droit, tout en rajoutant quelques cordes à son arc en apprenant à parler le russe, le français, l’espagnol et l’italien.
De quoi passer pour un intellectuel, ce qu’il ne souhaite pas du tout. Car sa passion s’exprime ailleurs, en prenant des cours de théâtre le soir. C’est là qu’il se fait remarquer comme pitre. Son jeu séduit et il décide de se lancer dans une carrière d’acteur après son mariage en 1941 avec Muriel Weiss.
De quoi passer pour un intellectuel, ce qu’il ne souhaite pas du tout. Car sa passion s’exprime ailleurs, en prenant des cours de théâtre le soir. C’est là qu’il se fait remarquer comme pitre. Son jeu séduit et il décide de se lancer dans une carrière d’acteur après son mariage en 1941 avec Muriel Weiss.
Talent pur
D’auditions en auditions, il décroche son premier rôle dans ‘’la conquête de l’espace’’ de George Pal en 1955.
Repéré par Blake Edwards, il enchaîne les tournages à partir de 1958 avec deux longs métrages et une série la même année. Il jouera sous sa direction en 1965 dans ‘’la grande course autour du monde’’.
Après plusieurs apparitions dans la série ‘’Mr Lucky’’, il trouve le rôle de sa vie avec ‘’les mystères de l’ouest’’ en 1965, une année qui le propulse vers la gloire et qui est marquée par son divorce avec la femme de sa vie.
Après s’être remarié, Il jouera dans cette série jusqu’à son accident cardiaque en 1968. Il réapparaît pendant quelques épisodes l’année suivante mais la chaîne CBS préfère stopper le show en 1969.
La suite de sa carrière est consacrée à des tournages de téléfilms, on le retrouve ainsi dans des épisodes de Columbo, dans l’homme de fer, dans Barnaby Jones, dans l’homme invisible, dans Wonder Woman, dans Baretta, dans Drôles de dames, dans Hawaï Police d’Etat.
Une de ses dernières apparitions a lieu en 1980 dans l’île fantastique.
Repéré par Blake Edwards, il enchaîne les tournages à partir de 1958 avec deux longs métrages et une série la même année. Il jouera sous sa direction en 1965 dans ‘’la grande course autour du monde’’.
Après plusieurs apparitions dans la série ‘’Mr Lucky’’, il trouve le rôle de sa vie avec ‘’les mystères de l’ouest’’ en 1965, une année qui le propulse vers la gloire et qui est marquée par son divorce avec la femme de sa vie.
Après s’être remarié, Il jouera dans cette série jusqu’à son accident cardiaque en 1968. Il réapparaît pendant quelques épisodes l’année suivante mais la chaîne CBS préfère stopper le show en 1969.
La suite de sa carrière est consacrée à des tournages de téléfilms, on le retrouve ainsi dans des épisodes de Columbo, dans l’homme de fer, dans Barnaby Jones, dans l’homme invisible, dans Wonder Woman, dans Baretta, dans Drôles de dames, dans Hawaï Police d’Etat.
Une de ses dernières apparitions a lieu en 1980 dans l’île fantastique.
Hélas, il décède d’un second accident cardiaque pendant une partie de tennis. On retiendra de lui une formidable carrière grâce à son rôle d’Artemus Gordon, une carrière pourtant handicapée de crises cardiaques et de problèmes de cœur.
Sa disparition ravagera littéralement son pote de la première heure Robert Conrad. De nombreux fans s'interrogent toujours sur la relation d'amitié entre les deux comédiens.
La série peut en effet être vue sous l'angle d'un Brokeback Mountain version psychédélique. Sans doute à cause de l'accoutrement moulant de nos deux héros. Ce sont des rôles qui leur colleront longtemps à la peau, dans tous les sens du terme.
La série peut en effet être vue sous l'angle d'un Brokeback Mountain version psychédélique. Sans doute à cause de l'accoutrement moulant de nos deux héros. Ce sont des rôles qui leur colleront longtemps à la peau, dans tous les sens du terme.
L'immense Robert Conrad
Quand à Robert Conrad, sa trajectoire quant à lui, ne s'est pratiquement jamais éloignée des plateaux TV jusqu'au début des années 2000.
Il coule depuis une retraite paisible, entre divorces, problèmes d'alcool et accidents de voiture, bref, rien de plus normal pour une gloire du petit écran.
Il coule depuis une retraite paisible, entre divorces, problèmes d'alcool et accidents de voiture, bref, rien de plus normal pour une gloire du petit écran.
Allez, pour finir, retour en image sur la générique dont tout le monde se souvient...
Dans quel épisode Artémis se retrouve dans un couffin avec un biberon ?
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