LACN n°6 novembre-décembre 2002 : Clap sur les festivals
La planète ciné n'en fini pas de tourner et de faire son festival. Vous pouvez être sûr qu'à l'instant où vous lisez ces lignes, il doit bien y avoir une montée des marches ou un pince fesses quelque part dans le monde. Raison de plus pour en faire le tour.
La magie du cinéma
Un peu comme toute les quatre secondes il y a un petit somalien qui meure de faim, eh bien là il y a presque toute les 85 secondes une cérémonie d'ouverture ou de clôture d'un festival de cinéma où les invités se pressent autour du buffet. C'est çà la magie du cinéma.
En route vers le Canada
Pour se rendre compte de cette débauche de calories, rendons-nous au nord-est du continent américain, plus précisément à Montréal et Toronto.
Ces deux métropoles se livrent en effet une concurrence acharnée et le cinéma n'y échappe pas.
Et c'est autour de leur festival respectif, juste avant Deauville et Venise, que la fin de l'été est marquée par la confrontation cinématographique des deux sœurs ennemies.
D'un côté la 26ème édition du festival du film du monde de Montréal s'est tenue du 22 août au 2 septembre, tandis que de l'autre, la 27ème édition du festival du film de Toronto a eu lieu du 5 septembre au 14 septembre.
Une débauche de films
Montréal présentait 408 long métrages, un record, représentant au total 75 pays participants.
Outre la compétition officielle, on pouvait compter dix autres sélections ; "Cinéma du monde et reflet de notre temps", "Cinéma de demain", "Nouvelles tendances", "Panorama Canada", "Cinémas de l'Amérique Latine", "Regards sur le Cinéma Japonais", "Horizons africains", "Suprême Imax", "Films pour la télévision" (documentaires et films de fiction), "Festival du film étudiant canadien", "Projections extérieures" et "Hommages". Rien que çà.
Montreal doit tenir son rang
Montréal est en effet officiellement le seul festival compétitif de catégorie A en Amérique du Nord, tout comme le sont Venise, Locarno, Berlin ou Cannes en Europe.
Du coup le parterre de VIP est également conséquent. On a pu croiser à cette occasion pas mal de pic-assiettes à l'image de Luc Besson, Gérard Depardieu, Jean Luc Godard, Robert De Niro ou Catherine Deneuve…
Toronto en embuscade
Le festival de Toronto présentait quant à lui 344 films en provenance de cinquante pays. En revanche pas de compétition officielle mais au programme une distribution de prix honorifiques.
Côté VIP, outre Dustin Hoffman, Antonio Banderas et John Cusack, on comptait Denzel Washington venu présenter sa première réalisation "Antoine Fisher boy", le grand Johnny pour son rôle dans le dernier film de Patrice Leconte "l'homme du train" présenté en avant première, ainsi qu'Eminem pour son rôle dans "8 miles" de Curtis Hanson.
Une grande partie des films de la sélection cannoise y était projetée, de "Spider" de David Cronenberg à "l'homme sans passé" de Aki Faurismaki en passant par "Sweet sixteen" de Ken Loach et l'édifiant "Bowling for Columbine" de Mickael Moore.
Le prix du meilleur film indépendant est revenu à "L'arche russe" d'Aleksandr Sokurov, et le prix du public a été décerné à "Whale rider" du néo-zélandais Niki Caro, un drame qui retrace l'histoire d'une jeune fille Maori à la recherche de ses racines.
A noter que pour fêter l'anniversaire du 11 septembre le film "The guys" a été projeté en avant première.
Ce film a pour héros un capitaine des pompiers New Yorkais joué par Anthony La Paglia (vu dans le déplorable "autour de Lucy" et dans le soporifique "the salton see"). On y retrouvera également Sigourney Weaver.
La grande famille chez nous aussi
Voilà donc pour ces deux festivals outre atlantique au cours desquels la profession a pu célébrer la profession sous des tas de petits fours et d'applaudissements.
Plus près de chez nous, l’occasion de s'auto congratuler est grande. En voici la liste non exhaustive d'ailleurs.
Dernièrement, tout le gratin a pu en effet se réunir lors de la 11ème édition de la Cita de Biarritz du 30 septembre au 6 octobre, du festival de l'Etrange à Strasbourg, du festival de Saint Jean de Luz (au cours duquel Guillaume Canet a tenté de prouver qu'il pouvait être aussi bon réalisateur qu'acteur sous les yeux d'un jury de professionnels composé, excusez du peu, de Mireille Dumas et Sylvain Mirouf), du festival au féminin de Bordeaux, du festival de San Sebastian, du festival du film de Luchon, du festival du film d'action et d'aventure de Valenciennes, du festival Travelling de Rennes, du festival du film asiatique de Vesoul, du festival Nordique de Rouen, du festival international du film de femme de Créteil, du festival Premiers plans d'Angers, de la semaine du cinéma britannique d'Abbeville, du festival international du premier film d'Annonay, de la biennale du cinéma espagnol d'Annecy, des rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse, du festival de l'Encre à l'écran de Tours, des rencontres de cinéma de Digne Les Bains, du festival du cinéma brésilien de Paris, et j'en passe….
Chaque ville a pratiquement son festival.
D'ailleurs à ce propos, LACN tient à assurer sa contribution au cinéma et compte bien lancer son propre festival…
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