Sarah Lancman ou l’art du contretemps
La sortie en début d’année du dernier album de Sarah Lancman, A CONTRETEMPS, est l’occasion de prendre une respiration de jazz tout en justesse et légèreté.
C’est accompagnée par le pianiste Giovanni Mirabassi, que Sarah Lancman nous souffle tout le velours de sa voix suave et séduisante. La séduction opère au fil des titres de son dernier album, au gré des contrepoints, des tempos et de la griffe légère et précise de Mirabassi.
Se laisser submerger
A CONTRETEMPS est une sorte d’ode au laisser-aller. Au chilling. Un album où l’émotion touche non seulement par la force des mélodies et des intentions mais aussi par la justesse des mots qui livrent une atmosphère tout en délicatesse et harmonie.
Avec A CONTRETEMPS, Sarah Lancman mérite bien son titre de « nouvelle voix du jazz français », tant elle se démarque et innove. Tant elle nous montre par les variations et les fines évolutions de sa voix une palette incroyable d’émotions et de sentiments.
Impossible de ne pas se laisser submerger, de ne pas s’abandonner au son de Sarah Lancman.
Un parcours unique
Parisienne pure souche, Sarah Lancman nous laisse croire qu’elle aurait toujours chanté pour arriver à un tel niveau. Or il n’en est rien. C’est abord par les notes et par le piano qu’elle met un pied dans la musique, en jeune fille élevée au classique dès ses 7 ans, qui bifurque ensuite au piano jazz au conservatoire puis à la Haute Ecole de musique de Lausanne.
C’est là qu’elle obtient en 2013 son diplôme de Bachelor filière composition, qui lui promet les plus grandes scènes assise derrière un piano.
Mais il n’en est rien, car c’est le devant de la scène qui s’impose naturellement à elle. Debout. En haut de l’affiche.
Mais il n’en est rien, car c’est le devant de la scène qui s’impose naturellement à elle. Debout. En haut de l’affiche.
Car le piano ne lui suffit pas et surtout, il y a cette envie qui, comme un double maléfique, lui susurre à l’oreille, la travaille, s’impose peu à peu : il faut faire le grand saut. S’abandonner, foncer. Montrer au monde le diamant de sa voix.
C’est au festival de Montreux qu’elle le fera. Ce double maléfique n’en est pas un, il se fond en elle en un tout harmonieux et en une voix limpide et bienveillante.
C’est au festival de Montreux qu’elle le fera. Ce double maléfique n’en est pas un, il se fond en elle en un tout harmonieux et en une voix limpide et bienveillante.
Un parrain de grande classe
Et surtout, cette petite voix intérieure la pousse à s’inscrire au Concours International Shure Jazz Vocal. Il y a là de grand maîtres et surtout un président du jury mémorable en la personne de Quincy Jones. Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour reconnaître l’écrin merveilleux dans lequel se forme le talent brut.
Et c’est donc très rapidement que Quincy Jones se rend à l’évidence. Une pépite du jazz est sur le point d’éclore.
« She’s truly a great new voice for jazz. »
Tels sont les premiers mots de Quincy Jones.
Le moment de se lancer
Avec la bénédiction de Quincy Jones, le moment est venu de se lancer. L’aventure peut commencer.
D’abord avec un album de reprises, DARK, où elle rassemble en chansons l’ensemble de ses goûts, de Julie London à Nick Drake. Cet album, première marque de son talent et qu’elle a auto produit, lui permet de se faire un nom mais n’est pas suffisant pour la lancer définitivement.
Heureusement le destin s’en mêlera et se chargera de la tâche. Il prendra la forme d’une rencontre sous le signe du hasard, un soir, dans un bar montmartrois de la rue des Abbesses, à la faveur d’un concert d’une amie chanteuse.
Accoudé au bar, c’est bel et bien le pianiste italien Giovanni Mirabassi. En chair et en os. Une rencontre. Une discussion. Des affinités communes. Lui à la recherche d’une chanteuse. Elle à la recherche d’un nouveau projet. Il en naît alors une collaboration artistique qui va s’avérer particulièrement productive.
Le début d'une grande aventure
Elle prend d’abord la forme de concerts et de fil en aiguille, tel un mentor, tel un coach, Giovanni va peut à peut orienter Sarah vers de nouveaux horizons qui vont révéler encore davantage son talent. La composition. L’écriture.
Il en naît en 2016 un album, INSPIRING LOVE, enregistré à New York. Aujourd’hui, c’est donc A CONTRETEMPS, leur nouvel opus, qui étonne et surtout prouve, comme s’il en était nécessaire, toute l’envergure du talent de Sarah Lancman.
Avec, en guise de cerise sur le gâteau, ce clip tout en dessin animé, dessiné et réalisé par Jon Verleysen, du groupe Elephanz, et où l’accord piano-voix porte le Jazz à son ultime niveau.
Découvrez Sarah Lancman sur son site Internet et sur sa page Facebook.
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