Buck Rogers

Alors qu'aujourd’hui sort au cinéma Star Trek de J.J. Abrams, l’idée m’est venue de vous faire voyager dans l’espace. Mais parler de Star Trek serait trop simple, j’attends de voir ce que donne ce nouvel opus sur grand écran. Du coup, je me suis mis en quête d’une série spatiale oubliée. Hop, direction le grenier… Et là, sous un tas de poussière, une petite perle m’attendait : Buck Rogers.

Buck Rogers au 25ème siècle et dans le grenier de LACN


Le must have de la NASA


Eh oui, c’est l’avantage de tout conserver au grenier… le meilleur comme le pire. Aujourd’hui, en l’occurrence, on frôle le désastre…

A l’heure ou la NASA songe à conquérir Mars, LACN a décidé de vous replonger dans les trépidantes aventures de l’exploration spatiale, et nous allons toucher du doigt un des plus grands moments télévisuel des années 70… Que vous ne pouvez avoir oublié !

Par exemple, si je vous dis en guide de devinette « bedee bedee », vous allez forcément me répondre « Buck Rogers ». 

Je sais, c’est navrant… Comment diable a t’on pu tomber aussi bas ? C’est la question que l’on est en droit de se poser.

Un héros très disco

Voici donc venir sous vos yeux ébahis une série TV née à l’époque ou tout le monde surfait sur la vague Star Wars, mais avec des tenues disco (il fallait oser)… Voici comment l’on a créé Buck Rogers, ou plutôt, on l’a ressorti du musée.

Très disco, la tenue de Buck Rogers au 25ème siècle et dans le grenier de LACN
Parce qu’avant d’être une série TV, Buck Rogers est avant tout une franchise née à la fin des années 20.


Né dans les années 20

La première apparition du héros a eu lieu en effet sous la plume de Philip Francis Nowlan, dans le numéro d’août 1928 du magazine Amazing Stories, sous le titre évocateur « Armageddon – 2419 A.D ». Tout un programme. Déjà les extra-terrestres faisaient l’actualité, et sans Mulder ni Scully.


On retrouve ensuite le héros en mars 1929 dans une seconde nouvelle puis, la même année, sous la forme d’un comics. 

Eh oui, à l’heure où d’autres fourbissaient leurs armes, de jeunes artistes bourrés de talent et d’imagination créaient des comics. Il fallait bien rigoler car c’était la crise, mais sans le G20.


C’est à partir de cette époque que l’on reconnaît les traits caractéristiques du personnage, présent dans des comics mais aussi dans des feuilletons radiophoniques. 

Un peu comme James Bond, Buck utilise des gadgets inouïs pour son époque ; bazooka, walkie-talkie, pistolet infra-rouge, vaisseau spatial, rayon de la mort, bombes gamma, bref, tout ce que l’imaginaire de l’époque peut engendrer comme inventions délirantes. 

Et qui seront réellement utilisées quelques années plus tard pour certaines d’entre elles. C’est fou ce qu’un fond de crise apporte comme imagination…


Le succès au rendez-vous

Un vrai succès accompagne dès lors notre héros des temps modernes. Le petit Buck peut ainsi se targuer d’avoir monopolisé les ondes radio de 1932 à 1947, 4 fois par semaine à 19h15…. 

Et d’avoir fait en même temps de la BD de 1929 à 1967. Sans compter ses 12 épisodes radiotélévisés à partir de 1939, et qui ont inspiré directement la série dont nous avons retrouvé les traces dans le grenier. … qui dit mieux ? Pas même Philippe Bouvard.

Buck rogers a séduit la princesse Ardalla et le grenier de LACN
Mais revenons plutôt au Buck Rogers que nous connaissons. Qui d’autre qu’Alain Decaux pourrait mieux nous narrer l’histoire de Buck Rogers ? Nous le lui avons demandé, en exclusivité pour LACN. Tenez-vous bien, voilà ce qui suit :


Nous sommes en 1987. A cette époque, c’est la fin des vols spatiaux. La NASA met un terme à son programme habité et décide de lancer la dernière navette américaine pour une mission de 5 mois autour du système solaire. C’est le valeureux capitaine William « Buck » Rogers qui est désigné pour accomplir ce dernier vol.
Mais pendant sa mission, c’est le drame ! Ranger 3, le vaisseau du capitaine Rogers est pris dans une pluie de météorites. Son plan de vol est détourné et le capitaine dérive dans l’espace, sur une trajectoire qui va le congeler littéralement, le faisant entrer dans un état d’hibernation pendant cinq siècles !Cinq siècles, c’est le temps qui suffit à la terre pour être ravagée par un holocauste nucléaire, puis pour être repeuplée à 95% par des mutants et autres criminels habitants dans des banlieues ! Mais seule une ville reste protégée de l’anarchie et des radiations ! C’est New Chicago, qui abrite désormais le siège du directoire de la défense terrienne, et qui lutte sans relâche contre les Draconiens.
Car à cette époque, les ¾ de l’univers sont dominés par les Draconiens et leur chef, la princesse Ardala, dont l’ambition est de dominer le monde.
Tout commence donc lorsque l’orbite de Ranger 3 croise le vaisseau de la princesse Ardala, en route vers la Terre pour négocier un traité de coopération. Croyant à un stratagème terrien, la princesse recueille Buck Rogers et le décongèle puis décide d’installer un émetteur sur son vaisseau et de le renvoyer sur Terre afin de découvrir l’entrée secrète du bouclier défensif terrien.
Arrivé sur Terre, Buck Rogers est accueilli en héros par le colonel Wilma Deering, le docteur Huer et le docteur Théopolis, un cerveau électronique porté en médaillon par Twiki, un petit robot au langage châtié. Mais la découverte de l’émetteur espion fait condamner aussitôt à mort notre héros par le directoire fédéral, mais il parvient à prouver sa bonne foi et sauver la terre de l’attaque des Draconiens.


Un grand merci à Alain Decaux pour ce récit épique… Voilà qui met donc un terme à l’épisode pilote.

Buck Rogers rend jaloux toutes les filles et le grenier de LACN

Un enchainement de rebondissements

La saison 1 est du même acabit, avec des attaques contre la Terre, des batailles dans l’espace, de nouveau des attaques contre la terre couronnées de batailles dans l’espace. 

La saison 2 est encore pleine de rebondissements et verra Buck Rogers lutter à nouveau contre les Draconiens et sauver le monde… 


buck rogers au 25eme siècle fait le coup de feu pour le grenier de LACN

Au passage, Buck sera confronté à des menaces encore plus horribles ; des attaques de vaisseaux spatiaux contre la Terre, des batailles dans l’espace, des pirates de l’espace (une nouveauté de la saison 2), mais surtout, des créatures monstrueuses comme Jamie Lee Curtis, Jack Palance et le pire du pire, Gary Coleman dans le rôle du président Genesia

Bref, de quoi traumatiser toute une génération d’enfants. Une fois le monde sauvé, c’est la fin des batailles dans l’espace et des attaques contre la Terre. Aucun intérêt de passer à la saison 3 et on en finira là…


Pas de rendez-vous en saison 3

Il faut dire que le budget des effets spéciaux mais surtout celui des costumes atteint des dépenses pharaoniques qui inquiètent très rapidement les producteurs. 

Ils ont fait en effet appel à une pointure dans ce domaine en la personne de Jean Pierre Dorleac (qui n’est autre que le frère de Catherine Deneuve). Il influence de sa touche personnelle l’ensemble des looks de la série et lui donnera un style disco sexy qui rendra jaloux Boney M et le groupe imagination.


Les 2 saisons comptent 35 épisodes de 50 minutes et un pilote de 90 minutes, diffusés de 1979 à 1981. 


Erin gray, la véritable star de Buck Rogers en tout cas pour LACN

Il faut dire qu’une fois le pilote tourné, on sent justement que l’on va rapidement tourner en rond, l’intrigue restant relativement pauvre. La série s’articule en effet autour de 3 personnages principaux et d’un androïde obsédé sexuel. Sans parler d’une boite de Coulommiers lumineux soit disant intelligente.

Gil est aux commandes

Le magnifique Gil Gerard incarne notre valeureux Buck Rogers. Né le 23 janvier 1943, à Little Rock en Arkansas, le petit Gil a très tôt la tête dans les étoiles. 

Après de brillantes études de chimie à l’université de l’Arkansas, il prend la tête d’un département d’un groupe pharmaceutique, mais les tubes à essai et les éprouvettes le lassent très vite et il décide de tout plaquer pour partir à New York faire de la scène. Mais comment est-ce possible ? 

Tout simplement parce qu’à l’université ce quater back de formation enchaînait les cours de théâtre après le football. Vivant de petit boulot (chauffeur de taxi), le petit Gil cours les castings, les publicités et les cachets, histoire de se remémorer son ancien métier. 

Il fini par décrocher un petit rôle dans Love Story. C’est le début pour lui d’une grande aventure qui le mènera vers des tournages de séries TV, notamment celui de « the doctors » où il joue le rôle du docteur Stewart de 1974 à 1976. 

Mais c’est dans la série Buck Rogers qu’il sera révélé à l’écran. La suite vous la connaissez, deux ans de bons et loyaux services pour sauver la Terre, puis des années de trou noir à tourner des pubs ou des téléfilms de troisième zone. On le voit par exemple ressurgir dans « Earth Force », toujours dans un rôle de docteur. Tout porte à croire qu’il a postulé au casting d’Urgence…Mais sans succès…Un certain George lui serait passé devant. What else ?


Les Buck Rogers's girls illuminent l'écran

A ses côtés, deux charmantes dulcinées interprètent les rôles féminins de la série. Il faut au moins çà pour assurer l’audimat car ce n’est pas le torse poilu de Gil Gerard qui va faire se pâmer les filles, quoique... 

C’est pourquoi on affuble ces deux comédiennes de tenues ultra sexy en vertu des canons de la beauté en place à l’époque… quand on sait que Jean Pierre Dorléac en est le créateur, on comprend pourquoi sa sœur Catherine Deneuve a toujours été habillée comme un sac.


Les scénaristes ne se sont pas trop risqué et ont repris les mêmes ingrédients que dans les James Bond. C’est donc le cas avec les deux Buck Rogers girl de la série. 

D’un côté il y a une gentille affreusement amoureuse mais plutôt jeune vierge effarouchée, et n’osant pas déclarer son vibrant amour pour le beau Gil d’autant plus qu’elle est engoncée dans la hiérarchie parce qu’elle est madame le colonel quand même… 

Et de l’autre, il y a une méchante affreusement jalouse de la première et particulièrement salace d’autant plus qu’elle n’a que faire de la hiérarchie ni du reste d’ailleurs. Son but, conquérir le monde, et si cela doit passer sur le corps poilu de Buck Rogers, alors pourquoi pas, y’a pas de mal a se faire du bien… 

Voilà donc qui va mettre du piment dans le sel pendant les deux saisons. Et question piment il y en a. Les deux filles ne font en effet que se crêper le chignon pendant deux ans, sous le regard amusé de Buck Rogers qui préfère passer son temps dans son vaisseau spatial, ou faire la causette avec Twiki le robot lubrique, ou encore aller chez son tailleur pour changer de tenue, du genre ; « je mettrais bien des paillettes dorées aujourd’hui ». 

Et pendant ce temps là les deux filles continuent de se crêper le chignon et de se griffer pour attirer l’attention de Buck (mais toujours de façon sensuelle et langoureuse), et toujours sous le regard lubrique de Twiki. 

D’ailleurs, on aurait pu filmer çà sous la forme d’un combat de catch féminin (dans la boue) cela n’aura pas été plus mal, on aurait peut être eu plus d’audience…


Erin Gray en sexy girl de buck rogers pour le grenier de LACN


Erin Gray lance sa carrière grâce à Buck

La gentille Buck Rogers girl est Erin Gray, qui interprète le rôle du colonel Wilma Deering. C’est Madame le colonel, excusez du peu. 

Notez qu’il n’y a aucun lien de parenté entre Erin Gray et Denise Gray, mais on s’en aperçoit du premier coup d’œil. 

Erin Gray est née en 1950 à Honolulu. Elle déménage avec sa famille à 8 ans et quitte Hawaï pour la Californie ou elle va suivre des études à Pacific Palissade. 

A l’âge de 15 ans elle est détectée par une agence de mannequin et commence une carrière de model qu’elle va poursuivre à New York dans l’agence Elite. 

Parallèlement elle débute des cours de comédie aux côtés de Warren Robertson et est à nouveau repérée par les studios Universal cette fois. 

On la voit alors à l’écran dans « Evening in Byzantium » en 1978, un tremplin qui lui sert directement à rejoindre le casting de Buck Rogers. Elle délaisse alors définitivement les podiums pour se consacrer entièrement à la télévision. 

On la verra alors successivement dans des téléfilms mais également en guest star dans diverses séries avec dans le désordre ; « Baywatch », « The love boat », « Simon & Simon », « Profiler », « Magnum P.I. », « L.A. Law », « The new Lassie », bref des grands moments de télévision…


Pamela Hensley ultra sexy

L’autre Buck Rogers Girl est Pamela Hensley qui joue la roulure de service, en l’occurrence la princesse Ardala

Un rôle obtenu sur son physique avantageusement mis en valeur pendant toute la durée de la série, selon les standards de séduction de l’époque. 

Pamela Hensley est née le 3 octobre 1950 à Glendale en Californie. Pour la petite histoire, sa mère est l’actrice Gail Kent qui lui transmet le virus des paillettes. Très tôt la petite Pamela se passionne pour l’art dramatique. 

Et c’est sans surprise qu’elle se retrouve à la Royal Academy of Dramatic Arts à Londres pour trois années au terme desquelles elle décide de tenter sa chance à Hollywood pour tourner dans des séries prestigieuses : rendez-vous compte, outre « Buck Rogers », on la voit apparaître dans « Columbo », « The Love boat », « l’homme qui valait 3 milliards », « Kojak » et surtout, l’énorme « Matt Houston » où elle tient la vedette aux côtés de Lee Horsley dans le rôle de CJ Parsons, la copine du grand Matt Houston

Au cinéma, un des rôles marquant pour la jeune Pamela reste « Rollerball » de Norma Jewison en 1975.

buck rogers vaut 7 ans de réflexion pour LACN

Une série tremplin

On le voit, Cette série Buck Rogers aura été un vrai tremplin dans l’espace infini pour un bon nombre d’acteurs. 

Et comme on dit, dans l’espace, on ne vous entendra pas crier… 

Comme quoi pour faire carrière, il vaut mieux quand même éviter les séries neuneu…

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