Les Razzie Awards

Février, c’est le mois du cinéma... Si, si, vraiment, je vous jure.


D’abord, février, c’est le mois de la rentrée et des célébrations. Golden globe, Independant Spirit Awards, Bafta, Oscar, César et autres prix sont de retour après une année de disette. Alors, forcément, vous comprenez pourquoi j’adore cette période de l’année.


C’est le moment où je peux voir s’exhiber devant mon écran la merveilleuse famille du cinéma.
Eh oui, en février, c’est toutes les semaines la Fashion-week du 7ème art. De Paris à Londres, en passant par Los Angeles, je retrouve toujours avec le même bonheur tout le gratin du cinéma. Je peux le voir surenchérir en tenues de cocktail, en bijoux lumineux prêtés gracieusement, en maquillage exubérant et en botox réparateur.


Parce que c’est vrai ! Chaque année en effet, mes yeux amoureux brillent de mille feux, les flashs crépitent, et j’assiste à de joyeuses retrouvailles sur tapis rouge, à un défilé de mode géant et à de longues et poignantes séances d’autocongratulation… J’adore !

Mais ce que je préfère en février, ce n’est pas la palpitante cérémonie des César, toujours magistralement présentée au Théâtre du Châtelet devant un parterre anesthésié. Ce n’est pas non plus la cérémonie des Oscar, synonyme de nuit blanche devant l’écran.

Non, pour moi février c’est avant tout la prestigieuse cérémonie des Razzie Awards qui honore avec faste ce qui se fait de pire dans le cinéma US. C’est celle que je préfère !


Cela fait 29 ans que cela dure, et cela n’est pas près de s’achever, tant le rendez-vous est devenu incontournable à Hollywood. Chaque année, les journalistes, les professionnels de la profession et les cinéphiles membres de l'association The Golden Raspberry Awards Foundation se réunissent et décernent les fameuses ‘’Framboises d’or’’ qui viennent récompenser les pires productions, les pires réalisateurs, les pires acteurs et actrices de l’année. Et dans ce domaine, le choix est cornélien.

Cette année la compétition se déroulait le 21 février et opposait de grands noms du showbiz. Rendez-vous compte : Al Pacino, Eddie Murphy, Cameron Diaz, Kate Hudson, Mike Myers, Pierce Brosnan, Jessica Alba, Ben Kinglsey. Tous étaient en lice pour recevoir les honneurs de la profession.

Mais il y a toujours un favori dans cette compétition. Cette année, c’est le film THE LOVE GURU qui a trusté les récompenses. Il repart avec en effet trois prix. Celui du pire film de l’année, celui du pire acteur et celui du pire scénario de l’année. Il vient faire de l’ombre à d’autres terribles longs métrages comme DISASTER MOVIE, KING RISING, PHENOMENES, SPARTATOUILLE ou THE HOTTIE AND THE NOTTIE. Notez que la plupart ne sont pas sortis en France, et c’est bien dommage.

Côté acteur, Mike Myers est venu en personne récupérer son trophée, celui du meilleur acteur, félicité pour son interprétation inoubliable dans THE LOVE GURU. Il a coiffé au poteau Eddie Murphy (APPELEZ-MOI DAVE), Al Pacino (LA LOI ET L’ORDRE), Mark Wahlberg (MAX PAYNE et PHENOMENES). Excusez du peu.

Chez les filles, c’est Paris Hilton qui est à l’honneur grâce à une année cinématographique bien remplie. Elle repart avec trois prix dans des catégories différentes, c’est dire si elle a survolé la compétition. Elle avait pourtant face à elle de grandes figures du cinéma : Carmen Electra, Jessica Alba ou encore Kate Hudson. Mais Paris a été unanimement reconnue comme étant la pire actrice de l’année (THE HOTTIE AND THE NOTTIE), la pire actrice dans un second rôle (REPO ! THE GENETIC OPERA) et le pire couple à l’écran avec Christine Lakin et Joel Moore (THE HOTTIE AND THE NOTTIE). On se souvient qu’elle avait déjà reçu il y a quelques années le prix du pire second rôle féminin pour son apparition dans LA MAISON DE CIRE.

Le prix du pire acteur dans un second rôle revient à Pierce Brosnan qui a illuminé de son charisme MAMMA MIA. On ignore s’il a été récompensé pour ses qualités d’acteur ou ses qualités de chanteur…

Les Razzies n’auraient pas été complets sans le prix du pire réalisateur de l’année. Tant convoité, il a été attribué à l’inénarrable réalisateur allemand Uwe Boll, récompensé pour ses trois films KING RISING, POSTAL et TUNNEL RATS. On se souvient de lui comme le réalisateur d’ALONE IN THE DARK, adaptation à l’écran du célèbre jeu vidéo.

Uwe Boll a également été salué avec le prix spécial du jury, celui du pire accomplissement de carrière et a été qualifié de « Ed Wood allemand ». Il vient récompenser son impressionnante collection de nanars. Pour le plaisir, notons quelques titres particulièrement parlants, dont aucun n’est sorti en France : THE HOUSE OF THE DEAD, BLOODRAYNE, KING RISING, FAR CRY, BLOODRAYNE 2, SEED, JANJAWEED, TUNNEL RATS, ZOMBIE MASSACRE et BLOODRAYNE 3…

Enfin, terminons par un prix pour INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL. Il récompense la pire suite, prequel, remake ou dérivé et devance de loin ses concurrents LE JOUR OU LA TERRE S’ARRETA, SPARTATOUILLE, SPEED RACER et STAR WARS : THE CLONE WARS.

Eh bien voilà ! Ainsi s’achève le mois de février. On peut tourner la page des cérémonies, ranger les tapis rouges, rendre les robes de soirées et les bijoux aux créateurs. Maintenant tout le monde est invité à retourner sur les plateaux !

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