Vous reprendrez-bien un verre de Glass Museum
Depuis deux ans le duo instrumental belge Glass Museum construit son univers musical, entre jazz et electro. Un son puissant mélodique et singulier.
Une réflexion improbable
À parler de Glass Museum, j’en ai entendu de belles. Et même que l’on m’a sorti, je vous le donne en mille, une remarque édifiante : « Oui, Glass Museum, c’est comme si Richard Clayderman nous avait fait du Rondo Venesiano ! ».
Autant dire que ce genre de réflexion, il vaut mieux ne pas la laisser passer. En réalité, à travers ce genre de remarque, on touche du doigt un problème, celui, plus général, que les gens ont tendance à ranger dans des cases et coller des étiquettes à ce qu’ils ne connaissent que de très loin.
Face aux préjugés
Evidemment, si l’on parle de musique instrumentale, on va cataloguer immédiatement les mots « vieux », « ancienne génération », donc forcément Richard Cleyderman et Rondo Venesiano, or, on aura du mal à imaginer Instrumental = Millennials. Vous danseriez un Charleston avec Jacques Lantier ?
Or, Glass Museum, c’est bel et bien cela et le duo nous le prouve à merveille, ce qui, en même temps est une joie de pouvoir fermer leur clapet à de vieux esprit étriqués.
Un duo hors norme
Depuis deux ans, en effet, les Belges du duo instrumental Glass Museum, donnent une vraie bouffée d’oxygène à la musique en général et laissent éclater à merveille leur talent à la face du monde, et pas seulement la Belgique.
Glass Museum, c’est en effet le fruit de la rencontre entre Antoine Flipo au piano (Uncle Waldo, Gustave Brass Band) et Martin Grégoire à la batterie (Perils Of Penelope, Rince-Doigt).
Et c’est à Tournai qu’ils ont commencé à faire leurs premières gammes, Influencés par des artistes de jazz moderne comme GoGo Penguin ou BadBadNotGood mais également par la musique électro signée Jon Hopkins et Floating Points.
La sortie d'un premier EP
Aujourd'hui voilà qu’ils sortent comme une évidence un premier Ep, original et magique, qu'ils ont baptisé DEUX, là aussi comme une évidence. On y découvre une musique, à la fois enlevée et riche de dynamisme, mais qui laisse aussi la part belle au lyrisme et à la mélancolie.
Enregistrés au Rubens Studio, les six titres retracent l’histoire musicale du groupe et ouvrent un sillon riche et prometteur.
Et de ces deux instruments naît naturellement un émotion particulièrement palpable notamment sur le titre « Wu » qui pousse le combat piano-batterie dans ses derniers retranchements.
Leurs performances scéniques sont à l’avenant : elles exposent toute la richesse de ce duo. On est donc bien loi du Rondo Venesiano.
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