Gimme Danger ou le retour aux sources du Rock
Après le passage des Stooges, le rock ne sera plus pareil. C'est ce que l'on se dit presque 50 ans plus tard. GIMME DANGER, le documentaire réalisé par Jim Jarmusch est là pour nous le démontrer.
Iggy & the Stooges / photo Danny Fields |
1h48 de plongée en enfer. C'est l'enfer du Rock que nous retrace le réalisateur de COFFEE AND CIGARETTES.
Et ici, le diable a un nom. Il s'appelle James Osterberg, alias Iggy Pop. Et il va faire des ravages durant l'éphémère existence des Stooges, le groupe qu'il forme à partir de 1967.
Après lui, l'industrie musicale ne sera plus pareille
The Stooges en studio / Photo Ed Caraeff / Getty images |
Bourré d'anecdotes le documentaire commence par la séparation du groupe. On est en 74.
"On en avait marre qu'on nous jette des trucs en concert, que ça se termine en baston. On était usés".
Chacun repart chez soi. Chez papa-maman plutôt. Iggy retrouve la caravane de ses parents.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Celle d'un nième groupe de rock d'ados en révolution. En rébellion même.
Des ados qui découvrent le solfège et apprennent à jouer en même temps qu'ils sillonnent les rades minables pour des concerts où ils mettent le feu, sans gagner un centime.
Sauf que l'influence des Stooges est énorme
On plonge alors dans l'intimité du groupe. C'est Iggy Pop qui mène le bal et nous raconte la vie du groupe.
Sans fard. En toute franchise, il ne laisse rien passer, avec recul et pas mal d'humour et de dérision : la dope, les tournées, la création, l'industrie musicale, les séparations, les drames, la mort, les retrouvailles.
Tout y passe et on se délecte.
C'est nostalgique comme il faut et électrisant à la fois. Une bouffée de vie et d'énergie donnée par un vieux "communiste" ridé de 70 ans.
Et qui n'a pas pris un kilo depuis 40 ans.
À ne pas louper.
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