La nouvelle scène française n'a qu'à bien se tenir...
Une fois n'est pas coutume. Aujourd'hui, sur LACN, je vais râler et pousser un double coup de gueule. Hein ? Quoi ? Vous trouvez que je pousse des coups de gueule trop souvent ? Pas faux...
Bref, ce n'est pas cela qui m'empêchera de râler. D'abord parce que j'en ai assez d'allumer la radio et d'entendre de la merde et surtout car j'en ai assez qu'on fasse aujourd'hui en France la promotion de pseudos artistes ou musiciens dont le talent n'est pas la première qualité.
Faisons cela dans l'ordre et commençons par la radio. Les stations de radios musicales françaises comptent parmi celles où il y a le plus de zapping, bien que leur durée d'écoute soit toujours aussi significative. Ce n'est pas étonnant lorsque l'on entend ce qui y est diffusé.
Exemple. Par hasard, j'allume la radio et je tombe sur ça : FAUVE - Infirmière.
J'ai longtemps hésité à insérer ou pas la vidéo du clip officiel, sous peine de perdre des lecteurs immédiatement, et puis je l'ai mise finalement en ligne. Maintenant, libre à vous de perdre 6 minutes pour la visionner, à moins que vous ayez un goût malsain pour l'automutilation auditive.
Pour les fans de ce "collectif d'artistes", ou pour ceux qui parviennent à aller au bout des 6 minutes, sachez qu'ils ont sorti un album intitulé Vieux Frère, dont on ne parlera pas ici. Un album de pseudo rap urbain à la Grand Corps Malade. C'est dire... Après Stromae, les voilà désignés comme les successeurs du successeur de Brel, ce qui a de quoi faire soulever d'ovation et d'enthousiasme les happy Few des Victoires de la Musique... Et faire vomir les vrais artistes.
C'est drôle, personnellement, dans la catégorie Rap Urbain, j'aurais davantage tendance à aller voir du côté de Beastie Boys... Mais bon, ils ne sont pas français, alors j'implore le pardon des élites intellectuelles de la scène musicale française pour ce mauvais choix de ma part...
Mais, pour en revenir à mon expérience auditive, je tombe donc sur ce titre de ce groupe. Alors, c'est un réflexe pavlovien chez moi : quand j'entends de la soupe, j'éteins aussitôt. J'ai donc coupé la radio. D'ailleurs c'est aussi la raison pour laquelle j'écoute de moins en moins ce médium.
"Comment une merde pareille peut-elle être diffusée ? Les goûts des auditeurs sont-ils aussi à chier ?"
C'est la question. Je vous laisse y répondre...
Venons-en maintenant à la seconde partie de mon coup de gueule. TF1 en prime-Time. Un samedi soir.
Bon, on est d'accord, il faut être désespéré pour regarder la TV le samedi soir. Il m'a suffit de consulter le programme TV de samedi dernier pour hurler de colère. Un hommage à Grégory Lemarchal pour l'ensemble de sa carrière.
L'objectif de la chaîne est clair : faire de la part d'audience et des recettes publicitaires en racolant et en faisant pleurer dans les chaumières.
Mais cela m'a révolté car, pour moi, le 16 aout ce n'est pas le jour pour faire un hommage à Lemarchal ni pour faire de la part de marché sur le cercueil du petit Grégory. C'est avant tout le jour de la disparition d'un vrai artiste, qui a fait carrière, qui a du talent (et pas seulement en ne faisant que des reprises) : Elvis Presley.
A la rigueur, on aurait pu parler de Joe Dassin, de Nino Ferrer ou de Vince Taylor également disparus en pleine gloire un mois d'aout. Mais pas de Grégory Lemarchal, mort en avril...
Bref, je vais en choquer plus d'un, mais pour moi ces artistes auraient mille fois plus mérité qu'on leur rende hommage.
De plus, cela aurait eu l'avantage de faire un peu l'éducation musicale des millions de téléspectateurs décérébrés qui ont débranché leur cerveau devant la vomissure qui faisait office de programme en Prime-Time.
Puisque les médias mainstream n'en on pas parlé, je choisis donc aujourd'hui d'attirer votre attention sur un artiste majeur dont on aurait dû évoquer la mémoire. Le King ! Hop, direction mon grenier...
Pour cela j'ai choisi de passer quelques morceaux de la performance live livrée par le King à Las Vegas, et qui marqua son grand retour sur scène après des années passées à jouer dans de mauvais navets sirupeux sur les plateaux d'Hollywood.
Orchestré par le Colonel Parker, c'est le premier disque enregistré en live par le King. Il y en aura des dizaines par la suite, c'est pour cela que cet album a toute sa valeur.
Il s'agit d'un double vinyle qui reprend le live plus des morceaux studio issus des sessions FROM ELVIS IN MEMPHIS. Il portera le titre FROM MEMPHIS TO VEGAS / FROM VEGAS TO MEMPHIS et sera l'objet d'une sortie de deux albums séparés en novembre 1970, le premier sous le titre ELVIS IN PERSON AT THE INTERNATIONAL HOTEL et le second sous le titre BACK IN MEMPHIS.
A sa sortie, il atteindra la 12ème place dans les charts et surtout, rangera Elvis au rang d'icône éternelle alors que son aura commençait à subir les assauts de la nouvelle génération, comme les Beatles ou les Stones, et que la jeunesse de l'époque se détournait des anciennes gloires du rock au profit de substances illicites... Elvis prouve alors qu'il n'en est rien et qu'il faut plus que jamais compter sur lui...
Alors, vous êtes toujours plus Grégory Lemarchal qu'Elvis ?
Tant pis, j'ai l'habitude de passer pour un vieux con.
Post a Comment