Marseille célèbre le Festival du Film Chiant


On connaissait Marseille pour la tolérance de ses supporters de football, la propreté de ses rues et l’abnégation laborieuse de ses dockers CGT. Maintenant on connaitra Marseille pour son FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM CHIANT !
Le FESTIVAL DU FILM CHIANT, première édition, s’est tenu du 21 au 24 avril dernier.
L'affiche du Festival International du Film Chiant...  Tout un programme !


Ce festival de cinéma sort de l’ordinaire. Son principe tient en une phrase : remettre à l’honneur tous ces films qui, par leur thème, leur traitement cinématographique, leurs faiblesses de scénario ou leurs longueurs maladroites, font fuir les spectateurs lambda... mais aussi les cinéphiles de plus en plus formatés par les longs métrages qui envahissent les écrans des multiplexes.


Cette première édition du FESTIVAL DU FIL CHIANT s’est déroulé au cinéma Les Variétés près de la Canebière et a rassemblé plusieurs centaines de cinéphiles curieux.

Au programme, la diffusion de plusieurs longs métrages qui sont passés inaperçus ou n’ont pas été exploités en salles. Mais aussi la découverte de belles perles cinématographiques qui valent par leur contenu, long, ennuyeux... Chiant !
Egalement, un retour sur quelques illustres inconnus comme «HÄXAN, LA SORCELLERIE A TRAVERS LES AGES», un film muet dano-suédois de Benjamin Christensen sorti en 1921, en noir et blanc et dont le titre valait déjà le détour.
Un film chiant de 1921, muet, en noir et blanc et expérimental...


Evidemment dans la catégorie film chiant, on ne pouvait pas passer à côté du film asiatique au traditionnel rythme lent (on dit «contemplatif»...) et aux longueurs interminables.

C’était le cas avec ce film chinois forcément présenté à Cannes (en 2007) : «FEMGING, CHRONIQUE D'UNE FEMME CHINOISE» de Wang Bing durait 3h17 et nous montrait une femme... chinoise, assise, qui parlait de socialisme... Heureusement que le candidat socialiste ne s’en est pas inspiré pour ses discours... quoique...


Nous avons pu également découvrir un court métrage particulièrement long de Vincent Macaigne.

Les 40 minutes traitaient de la relation entre deux frères confrontés à la mort de leur père. Ce film demandait un effort particulier de compréhension de la part des spectateurs. Inutile de dire qu’il n’aurait sans doute pas été favorablement accueilli par les cinéphiles de 15/24 ans qui se gavent de junk-food dans les salles obscures des multiplexes (qui ressemblent pour certains à des annexes de Macdo). Ce film aurait plutôt mérité d'être présenté dans une catégorie parallèle et obscure du festival de Cannes... pour être oublié aussitôt...


Notons enfin la présence d’une «rétrospective» d’un cinéaste chiant : 4 films (courts heureusement...) retraçaient l’oeuvre de Mohammed Bourouissa. On aura pu voir ainsi un prisonnier, un organisateur de tables de jeu ou un vendeur de cigarettes devenus les témoins clandestins de leur quotidien grâce à une petite caméra... Vous avez dit chiant ?


Bref, cette première édition du festival du film chiant aura pour mérite d’avoir fait parler d’elle et on espère la revoir l’an prochain alors que Marseille sera la capitale européenne de la culture... Vous avez dit antonyme ?


Je termine avec un petit bonus vidéo et la bande annonce de HÄXAN, sorti en 1921. Harry Potter n'a rien inventé finalement.

3 commentaires:

  1. Merci pour ce billet qui m'a permis de découvrir un Festival que j'aurais plutôt imaginé au cinéma français, synonyme pour moi de cinéma chiant. Très informatif.

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  2. Dans la catégorie "Film Chiant Français", on peut en trouver de très nombreux. Je retiens cependant "Merci pour le chocolat" de Chabrol.

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    1. Le cinéma français est chiant, sauf des rares exceptions.

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