The Bongo Hop de retour
Deux ans après un premier album unanimement salué, The Bongo Hop revient avec Satingarona Pt.2. De quoi mettre de la chaleur dans les coeurs.
Après un premier opus remarqué il y a deux ans maintenant, la tornade de rythmes tropicaux et de cuivres affutés est de retour, un peu à l'image de ce qu'il se passe chaque année dans les Caraïbes.
Mais avec The Bongo Hop, on ne parle pas de destruction, ni de dévastation, mais d'emportement. Un emportement des corps et des coeurs, qui aura lieu à partir du 22 février prochain.
L'aventure palpitante de The Bongo Hop revient donc, et cette fois l'ouragan s'appelle Satingarona Pt 2.
En fait, l'ouragan ce serait plutôt celui qui est derrière les manettes, à savoir le trompettiste Etienne Sevet, globetrotter (8 ans de Colombie au compteur à songer à des compositions jusqu'à son retour à Lyon) et journaliste (SoFoot, WordSound, documentaires), rien que ça.
Rien de tel en effet que ce pédigrée pour brouiller les pistes. Mais s'il est une piste qu'il ne brouille pas c'est celle de la danse, en témoignent les groove à la fois chaloupé et inclassable, que The Bongo Hop nous distille à nouveau.
On navigue donc en climat tropical avec ce Satingarona Pt 2. En témoigne le premier extrait de cet opus, "San Gabriel" (feat Cindy Pooch).
Avec lui, le métissage afro-caribéen opère avec efficacité. Accompagné de sa complice Nidia Gongora (Quantic, Ondatropica) et du producteur Patchworks (Voilaaa) rencontré dans la grisaille d'un retour à Lyon, et avec qui la rencontre a été décisive pour créer The Bongo Hop, notre globe trotter bordelais s'est entouré du rappeur Greg Frite (ex-Triptik), du chanteur haïtien Kephny Eliacin, ou encore de Laurène Pierre-Magnani (Lord Rectangle) et Cindy Pooch (Tikaniki).
La sauce a pris et nous voilà avec ce nouvel album qui opère avec énergie et grâce, mais surprend aussi, tout en restant fidèle à ses deux fondements : le souffle et la danse, des fondements qui ont fait tout le succès de groupe.
The Bongo Hop
Nouvel album Satingarona Pt.2
Sortie le 22/02 chez Underdog / Big Wax / Believe
Le premier titre, "Green Pwonmenné" nous sort une samba angolaise entendue au Cap Vert mais re-visitée à la sauce haïtienne par Kephny Eliacin. Cela donne une chanson forte grâce à des paroles évoquant la surexploitation de la terre et la déforestation en Haïti, à l'instar de celle qui fait rage en Colombie. La force du message réside dans cette balade entre ces trois lieux, dans un paysage abimé, concluant avec un message d’espoir : il n’est pas trop tard (peut-être?).
"La Carga", autre chanson de l'album, est partie d’une anecdote, confiée par Chris Kirkley (Sahel Sounds) qui avait découvert un matin près de son campement en plein désert, les restes d’un avion vénézuélien éventré et calciné, et des traces de camions partant vers le Nord… C’est sur cette idée que "La Carga" (le chargement) fut proposée à Nidia Gongora. Elle porte en elle une rythmique de désert rock, une forte présence de guitares et de cuivres oppressants.
Cela pourrait mettre le blues tout ça, mais finalement on a de la note légère, telle que "L’autre Quai" et "Jashu", qui pourtant n’en sont pas moins des cartes postales douces-amères. Celle où Greg Frite, en MC antillais parisien fantasque, incarne un personnage qui susurre à son alter ego qu’il est temps de se décider à avancer, comme une invitation à le rejoindre ailleurs. C'est bien vrai, on a tous besoin d'ailleurs, mais pas seul.
Pour clôturer l’album on a un (quasi) instrumental, sensuel et nonchalant. C'est "Sonora" qui vient nous rappeler que, si le projet "Satingarona Pt.2" donne la priorité à la voix et à la danse, les cuivres y ont leur importance.
Voilà en tout cas avec The Bongo Hop, une musique transatlantique faite pour exprimer l’âme de cet océan qui baigne et brasse différentes cultures. Un message à faire passer ?
Post a Comment